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Le plus court chemin

Publié le 27 juin 2009 par Pqn
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Une constance tout de même : avec tous ces changements d’employeurs qui au final m’auront permis de vivre des dizaines de quartiers de la capitale. Hamatsuchô-Shiba Daimon, la Tokyo tower et le temple Zozo-ji

” – Non ! Zôjo-ji ! “

” – Ah oui Zôjo-ji ! “

Ningyôchô, la ville basse et sa rue amazakeyoko-chô ; Ikebukuro, Shirokane-takanawa, et ses habitants CSP++ ; Shinjuku-kabukichô, ses néons et ses girls, Isetan et ses clientes. Ginza 1 chôme puis Higashi-Ginza puis à nouveau Ginza, Sukiyabashi doori cette fois-ci. Et à présent, oui dorénavant, Iidabashi ! De nouveau, utilisateur de la ligne Yurakuchô (Y) et son atmosphère, différente de ce qui transpirent des lignes Marunouchi, ou Fukutoshin ; Hanzômon ou encore Namboku, Hibiya sans oublier la Yamanote qui elle aussi fit partie de mon lot quotidien à une époque. A nouveau quelques visages inconnus que l’on finit par reconnaître dans cette voiture de tête, dans celle de queue parfois … A force ! Cette constance, ce qui ne change pas, oui c’est ce trajet à vélo de la maison à la gare, un trajet identique et ce, qu’elle que soit mon lieu de destination. Presque immuable puisque seule l’heure à laquelle j’enfourche ma monture diffère.

14:57:23 Je me méfie peu des tournée de la kuroneko à la différence de celles de Sagawa où les chauffeurs semblent être spécialement formés pour rassurer les voisinages grace à une conduite souple agrémentée de multiples salamalèques et autres attentions.  Moi j’adore prendre ce virage en descente, à fond. Je sens alors le vent me caresser le visage, … Je prends l’élan nécessaire avant de débuter ma journée de travail.

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14:59:54 Devant le mami-mato, à cette heure, il n’y a pas foule. Le rush-time c’est avant midi où la ménagère de plus de cinquante ans, une cible pleine d’avenir ici, se remarque avec ses daikon qui degueulent des cabas là où dans d’autres contrées, ce pourrait être la baguette de pain. Le rush-time c’est aussi après midi, lorsque les ouvriers du coins viennent s’y approvisionner en bentô. A ces moments-là, ce sont des dizaines de vélos qui envahissent la chaussée et qui cohabitent tant bien que mal avec les voitures qui se croisent avec difficultés. Des cyclistes qui déboulent de partout. Il est quinze heure, je peux accélérer l’allure, le rush-time de la soirée est encore loin.

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” – Maido ! “

” – Ah ! Bonjour ! “

15:02:18 Allez m’ssieurs dames on en profite, on en profite des fruits et legumes, juste devant la grande surface droguerie-entretien-medicament !

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15:04:58 Autrefois, je m’assurais qu’il n’y avait pas de véhicule ou de vélo surgir à cet endroit. Depuis la rue a disparu, elle est à chercher 20 mètre plus loin, une maison y a été construite à la place. On a cependant oublié d’enlever les miroirs d’intersections.

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15:05:35

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” – Excusez-moi madame, la petite poste du quartier Ouest, ça vous dit quelque chose ?”

” – La poste … ? “

” – Du quartier Ouest ! Pas la Centrale, s’il vous plaît “

” Ah oui … Vous allez tout droit, puis au croisement devant le Seven eleven, vous tournez à… Ah ! Non le mieux, c’est de passer le passage à niveau puis vous irez à gauc… à droite … Oui je crois bien que c’est cela, comme je vous le dis … A gauche ! “


15:06:47 Je marque un arrêt dans ma course et m’incruste dans ce dialogue capté en indiquant à l’homme au costume et à la grosse voiture la direction de la poste, quartier Ouest. A l’opposé de la direction indiquée par la vieille dame. Qui en voudra semble t-il à mon insolence

” – Ah non ! C’est comme j’ai indiqué ! Enfin … Non mais ! “

L’homme, nous remercie rapidement, chaleureusement tous les deux et prend congés de ces deux autochtones.

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15:08:36 Me voila sur l’oeuvre inachevée, quelques centaines de mètres de plat et de “tout droit”. L’oeuvre inachevée, comme il me plaît de la nommer. Cette grande avenue qui n’est toujours pas inaugurée, trente années après les débuts des travaux. On ne cesse donc jamais de fignoler et de bricoler, à defaut de pouvoir en terminer sa construction. ” La rue est à moi”, je pédale comme un fou et rattrape mon arrêt de tout à l’heure. Je me demande tout de même, quel chemin, jusqu’à la poste, l’homme à la grosse voiture aura choisi ! L’explication de cette vieille dame, très couleur locale, qui a très certainement toujours vécue dans le coin mais qui présente néanmoins quelques signes avant-coureur de … “J’ai pas toute ma tête” OU, cet étranger à vélo qui a surgit de nul part pour infirmer les propos de la dame ? Il a prit trop vite congés de nous, l’homme ! Les deux chemins mènent bien à la petite poste quartier Ouest ! Seulement, un des deux, ne peut être emprunté qu’à pieds !

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15:07:06 Le batiment de la gare est en vue, encore quelques coups de pédales et on y sera !

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15:08:12 Le parking à vélo, propriété de cultivateurs dont le tracé du chemin de fer aura fortement lésé leurs ancêtres en rognant quelques parcelles de terres. Le développement urbain et la gare située à deux pas du vieil hangar à machines agricoles qui sera transformé en parking à vélo ; quelle aubaine ! 2800 yen par bicyclette.

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15:10:32, le train de 15:12 est à l’approche …

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