Deux ans après la mise en place de la loi TEPA, en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, Xavier Bertrand, ancien ministre et gardien de l’UMP, a décrété que c’était un succès avec l’injection de 8,5 milliards d’euros dans l’économie - via des allégements fiscaux - et l’exonération des droits de succession. S’il faut lui accorder ce satisfecit, accordons lui ! Mais à quel prix ? 14 milliards d’euros ! Ne cherchez plus pourquoi les déficits publics de la France ont augmenté, vous en voici l’une des principales raisons. Et s’il y a des promesses que Sarkozy n’a pas tenues, on aurait préféré que ce soit celle-ci. Souvenez-vous, le fameux « travailler plus pour gagner plus », la défiscalisation des heures supplémentaires, l’une des mesures phares du dispositif, est elle aussi victime de la crise enregistrant une baisse de 10 %. Quant à nos grosses fortunes expatriées, victime d’un système fiscal injuste, on ne peut pas dire que ce soit une réussite et qu’elles s’empressent de rapatrier leurs petites économies en France ! Il n’y a guerre que les français aux hauts revenus qui profitent de cette loi. Un millier d’entre eux se partageraient 250 millions d’euros !
Autrement dit celui qui nous disait qu’il fallait mieux répartir les richesses entre le capital et le travail se moque une nouvelle fois de nous et ce bilan nous confirme les craintes de la gauche : on permet aux riches de s’enrichir davantage sur le dos des travailleurs.
Si Sarkozy n’envisage pas de revenir sur cette loi, le cheval de bataille de la gauche pour 2012 pourrait bien être la réforme fiscale.
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