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Lîsla del Sol, Titacaca, Ciao Bolivie

Publié le 26 août 2009 par Remouille

L’agitation de La Paz, l’inconfort de cette ville, tout cela nous incite à la quitter plutôt que prévu. On a encore les pattes qui nous démangent et surtout envie de la sérénité du lac Titicaca. Pour notre dernière soirée citadine, nous allons au resto français recommandé par nos amis suisses, qui ont même pensé à nous réserver une table avant leur départ en direction de Sucre. Avec nos fidèles compagnons, Cédric et Caro, nous partageons fromages, tartares, tartiflette, raviolis au crabe et fondant au chocolat… Nous somme éperdus d’admiration devant tout ces mets. Mais nous sommes un peu déçus car  la nourriture française et très riche, et ça nous  l’avions oublié, et nous ne pouvons finir ces plats tant rêvés.

Titicaca, Copacabana… Je me souvient avant de partir comme ces noms me faisaient rêver et évoquer un pays si loin, la Bolivie. Je me figurais un lieu perdu et difficile à atteindre, un lieu qui se mérite, tant par l’altitude que par des routes difficiles. Finalement comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, le voyage nous apporte une grande aisance dans nos déplacements et tous les chemins sont facilement trouvés.

Copacabana est donc la ville Bolivienne qui permet l’accès au lac et l’île sacrée, l’Isla del Sol qui aurait vu naitre le premier Inca. Je confirme que il n’y a pas que la plage de Rio qui s’appel Copacabana. Nous nous attendions à trouver  un village paisible, pour enfin nous reposer une journée avant d’aller sur l ile. Nous sommes un peu déçus, évidement nous ne sommes pas les seuls à avoir trouvé  l’accès si facile. Le village encore de bric et de broc, n’a aucun charme, et est envahi de jeunes touristes back-packers, ambiance Bob et dread. C’est un concept qui nous amuse tous un peu, les voir trainer à faire les roots, mais en se payant des billets d’avions à 900€ pour les vacances d’été. Les habitants locaux ne sont là que pour vendre des souvenirs, des faux bonnets faits mains et être à moities aimables. Nous sommes un peu déçus, il n y a rien pour nous faire profiter du lac qui n’est pas du tout mis en valeur. Il y a tout juste une petite plage ou se déverse les égouts de la ville, même pas un lieu pour apprécier la vue dans un hamac, livre à la main comme nous en rêvions tant. Aujourd’hui il n’y a rien à mériter à Copacabana.

Oubliant cela nous partons sur l’ile sacrée de bon matin où nous nous embarquons sur un petit bateau. Un peu inquiet nous regardons le nombre de touristes, et avons peur de retrouver la même ambiance sur l’île. Mais bien vite nous oublions cela pour contempler le lac. Loin de Copacabana nous prenons conscience de l’ampleur de ce bleu, qui nous enveloppe, ces petits ilots parsemés sur le lac, la côte au loin et ses montagnes. Cela nous fait penser à la corse sous ce grand soleil, et le bleu méditerranéen si particulier. Un grand calme nous envahit. Apres 1h30 de traversée nous voila sur l’île, où nous débarquons sur une crique au pied d’une petite montagne qui monte à pic. Il va falloir grimper tout cela pour trouver notre hôtel. Nous sommes presque à 4000 m et cela me fatigue déjà. Apres deux mois sans redescendre en dessous de 3500 je suis épuisée par l’altitude. Cédric et Remi partent en éclaireurs. Ils nous trouvent le lieu rêvé où nous allons enfin trouver un peu de calme et nous ressourcer. Un lieu tout simple sur une terrasse, 100 m à l’aplomb du lac, qui s’étend à perte de vue. Sur la rive au loin nous contemplons la chaine de la cordillère royale et ces sommets enneigés, l’île de la lune et les autres ilots. Devant nous quelques eucalyptus  et pins nous plongeant définitivement dans l’ambiance méditerranéenne. Nous rêvons face à ces paysages mythiques. Cela nous rappel les tableaux de Rémy, du Solar au nord de l’argentine. Il a su évoquer avec beaucoup de force ces paysages sacrés. L’après-midi  nous marchons à flanc de cette île-montagne, sur les champs aménagés en terrasses au milieu de lamas et des petites forets d’eucalyptus contemplant d’en haut les criques, et ce bleu à l’infini. Nous ne nous lassons pas. Le soir nous goutons les truites du lac, quel régale. Enfin un repas Bolivien où nous ne serons pas malade! C’est aussi notre dernière soirée avec Cédric et Caro, le temps est passé très vite et nous avons voyagé avec eux pendant trois semaines. Notre prochain rendez-vous avec eux ne sera plus Bali ou la Nouvelle-Zélande, mais la France. Le lendemain ils se dirigent pour un autre trek au Pérou, dans la cordillère Blanche pour 15 jours. Rémi et moi sommes admiratifs devant leur courage, alors que nous ne pensons qu’aux plages du Brésil, nos chaussures de marche bien rangées au fond du sac!

La nuit, le lit est installé face à la grande fenêtre, ainsi je m’endors en contemplant les étoiles qui scintillent sur le lac. Je lutte pour ne pas dormir et contemple encore et encore. Pourtant je suis réveillée par le soleil rougeoyant derrière la cordillère et tout se teinte de sa couleur chaleureuse. Mais je suis emportée une fois de plus par le sommeil, jusqu’à me réveiller définitivement, le soleil étincelant trop fort. Il y a des millions de diamants qui dansent sur le lac bleu dans la lumière crue du matin.

Eblouis  nous prenons notre café, sur notre terrasse, nous sommes censés rester là une journée de plus. Mais nous ne tenons pas en place. Il est clair qu’il ne nous reste qu’un mois et le temps file de plus en plus vite. Tant pis, nous remettons les sacs à dos et filons pour Cusco, direction le Pérou.

Même si cette partie de voyage en Bolivie n’a pas toujours été de tout repos, il faut bien reconnaitre que les paysages de cette région resterons à jamais marqués dans nos têtes. C’est un pays qui semble mené par ces femmes aux longues nattes noires, chapeaux melon et jupon bouffant, dans le respect des traditions. En Bolivie, chaque coin de rue est dépaysant et authentique.


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