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Les banquiers ? … Vous pouvez rire !

Publié le 26 août 2009 par Chezfab

banquier.jpgVoilà que la sarkosie toute entière se félicite du tour de jonglage du chien savant (du système) qui nous sert de président. Hier, dans un ton solennel et ferme, le petit Nicolas a donc fixé des règles aux banquiers qui sont les méchants vilains de cette crise…

Alors on nous parle de « bonus malus » pour les traders. Bonus quand ils font gagner de l’argent à leur banque (en spéculant, et donc en… brisant des millions de vies !) et malus s’ils en font perdre. Et ce maintenant sur trois ans au lieu d’un (il est estimé que c’est sur une période de trois ans que l’estimation est plus efficace).

Dit comme cela, nous pourrions avoir l’impression d’un retour au « bon sens » (mot à la mode employé par les fanatiques de la dérégulation). Surtout qu’attention, un homme, l’unique Camdessus, ex patron du FMI (qui sous sa présidence à mis à mal le social dans des dizaines de pays, mais rassurez vous ça continue avec Strauss Kahn), vient d’être nommé au sommet en tant que contrôleur des banques utilisant des fonds publics.

Tremblez banquiers de tous les pays, Nicolas agite le goupillon de la morale capitaliste !

Trêve de plaisanteries deux minutes. Analysons ensemble quelques points.

Déjà, pour que cela se fasse, il va falloir que ce soit fait par les vingt pays composant le G20. Et c’est déjà perdu d’avance ! Car la Grande Bretagne et les USA ont déjà signifié qu’elles ne feraient pas d’efforts dans ce sens. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que la City de Londres est le plus grand paradis fiscal d’Europe (et qu’il n’a pas envie de voir partir ses fortunes) et que les USA ont vu leurs banques se détachées de l’état en remboursant l’apport d’urgence octroyé en son temps.

Sans parler de l’idéologie libérale économique qui prévaut dans ces pays. C’est donc un échec annoncé qui est face à cette pseudo tentative de régularisation. Mais de toute façon, cela n'aurais rien changé.

Mais au-delà de ça, on nous parle des bonus sans parler des rémunérations, sans fixer de limites ! Il serait donc très simple pour les banques de transférer les choses du bonus vers la rémunération ! Au final cela ne changerait pas grand-chose si ce n’est renforcer le poids des traders et leur garantir encore et toujours plus d’argent… C’est donc bien une mesure ubuesque du genre « faisons confiance au marché pour se réguler ».

Ce qui est le plus affligeant, c’est que l’on veuille nous laisser croire que les bonus seraient le fond du problème. En réalité, c’est bien le système capitaliste qui est le problème. Sa propension à donner dans le court terme, dans le profit immédiat, dans l’exploitation via la spéculation, tout cela est la clef de cette « crise » (mot bien pratique pour ne pas parler de marasme totalitaire capitaliste).

Sans remise en question de ce système, rien ne pourra jamais éviter que les plus riches détruisent les plus pauvres et les sacrifient pour rester au sommet d’une pyramide qui s’appuie sur des monceaux de cadavres.

C’est cette réalité là que cherche à masquer les gesticulations autour des bonus et autres "rémunérations". Il est temps de s’attaquer au cœur du mal et pas à ses symptômes.

Sarkozy, comme d’autres, ont compris que pour sauver leur oligarchie, il ne faut lésiner sur aucun effet de manche ni mensonge. La preuve avec le coup monté du milliard de provision de BNP ramené à 500 millions…Et sans parler du fait que l'on ne parle même pas des Hedge Funds...


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