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5 choses épeurantes à essayer avec son site web

Publié le 10 octobre 2007 par Samuel Bouchard

Chris Anderson
[Photo de Chris Anderson - DIY-Drones]

J’assistais hier à une journée Infopresse sur les nouveaux modèles d’affaires électroniques. L’invité d’honneur était Chris Anderson, qui porte plusieurs chapeaux. D’abord, il est l’éditeur en chef de Wired. Ensuite, il est l’auteur de “The Long Tail” et bloggueur sur TheLongTail.com. Ce concept de la longue traîne exprime le fait qu’à l’ère actuelle, les entreprises peuvent adresser un segment de leur marché autrefois laissé de côté. Chez Wal-Mart, il y a un espace limité sur les tablettes. L’entreprise doit donc y présenter qu’un petite quantité de produits qui sont ses meilleurs vendeurs. À l’inverse, sur le web, l’espace pour l’inventaire est virtuellement infini. Ainsi, on peut y vendre plusieurs produits de niche en plus petite quantité. La quantité d’objets qu’on vend suit donc une loi de puissance tel que discuté sur mon article précédent sur la forme de l’Internet. Cette grande quantité de produits peu vendus représentent la longue traîne, qui peut dans certains cas être une source de revenu importante.

Le dernier chapeau qu’Anderson porte est celui de père de cinq enfants, ce qui l’a amené à blogger à propos des Lego-Mindstorms et des véhicules aériens autonomes sur DIY-Drones. Bien qu’il touche des milliers de personnes par jour via Wired et son blog commercial, il semble quand même fier des 90 visiteurs qui s’intéressent à ses geekeries paternelles.

À la lumière de son expérience avec Wired, qui est un laboratoire pour le conglomérat Condé-Nast dont il fait partie, il nous suggère cinq façons pour sortir notre site web de sa zone de confiance:

  1. Oublier l’idée de devenir un portail
    L’idée qu’un internaute passe par un portail pour tous ses besoins est à son avis farfelue. La plupart des gens qui visitent Wired arrivent sur une page directement avec une recherche ou par un lien externe. Souvent, ils repartent aussitôt après avoir consommé l’information.
  2. Faites tomber les murs
    Ne tentez pas de protéger l’information de votre site web, entre autre en utilisant un inscription obligatoire. Il a montré l’exemple du site web du défunt Business 2.0. Au début 2006, ils ont commencé à imposer une inscription et l’achalandage s’est effondré (image ci-dessous). Sur le web, les clients ne peuvent être plus infidèles. À la moindre contrariété, ils partent ailleurs.
    alexa_business2.png
  3. Laissez votre contenu aller
    En ce moment, c’est la guerre pour obtenir l’attention de l’internaute. Donnez lui la possibilité de consommer votre contenu de la façon qu’il préfère. Si c’est par fil RSS, soit. Donnez-lui les textes intégraux de cette façon. Pour Wired en ligne, 36% de lecteurs le font via un lecteur RSS et cette proportion augmente sans cesse.
  4. Valorisez vos archives
    Plusieurs pages de votre site sont probablement vieilles et inactives. Puisque ces pages ont été créées il y a longtemps, il y a de bonnes chances que plusieurs liens y pointent et donc que Google leurs donne une bonne importance. Ainsi, ces pages risquent de ressortir dans les résultats de recherche. Vos archives sont déjà payées depuis longtemps. Grâce à Google, vous avez la chance qu’elles continuent de faire de l’argent, profitez-en!
  5. Prenez des chances
    J’adore le dicton “Fall fast” auquel il faisait référence. À la vitesse où vont les choses, il est difficile de tout prédire. Vaut mieux essayer et mesurer ce qui se passe pour avoir des données qui nous aideront à itérer ou à essayer quelque chose de complètement nouveau.

Son prochain livre s’intitulera “Free”. Il y expliquera comment tout tend à être gratuit et comment plusieurs modèles d’affaires seront possibles, même en donnant un produit ou un service. C’est une idée qui est dans l’air depuis un moment. D’ailleurs Kevin Kelly, un autre éditeur de Wired, faisiait l’éloge du gratuit dans un article visionnaire paru en 1997 intitulé “The New Rules for the New Economy“. Sa 7e règle était celle de la générosité: “Follow the free”.


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