Magazine

Le coup de bambou

Publié le 28 août 2009 par Paul
Le coup de bambou

Il y a des personnes qui ont vraiment l’art et la manière de nous donner de bons coups de bambou derrière les oreilles (c’est imagé, mes oreilles vont bien). Sur fesses-de-bouc, et le temps d’un message dans un groupe, une « vieille » copine m’a fait faire un bond de 15 années en arrière ! C’était à l’école primaire, l’époque des billes et de la colle cléopâtre, pourtant je m’en souviens comme si c’était hier. Depuis 15 printemps se sont succédés avec autant d’expériences, d’épreuves, de réflexions, de bonheur et peut être même de déceptions. Plus d’une décennie qui ne m’a décidément pas conduit au même niveau de maturité que mes chers camarades de classes. Ce flot de pensées dans lequel ma génération devrait visiblement s’inscrire, m’a l’air un peu trop pré-formaté et exiguë pour ma personne. Pervers narcissique ou jeune homme immature… mais qu’est ce que je m’en cogne !

laetitia

Non mais « On y enverra nos enfants » !!! Je suis passé à deux doigts de la syncope en lisant ça et je me suis même demandé si je ne devais pas « Signaler un abus »

Le coup de bambou
On y enverra nos enf… NOS QUOI ! Mais on s’est encore croisés hier à l’école, enfin, hier il y a 15 ans, 15 ans déjà ! C’est incroyable la maturité qu’ont pu atteindre en quelques années les gens de mon âge et ce quelque soit leur sexe. Ils se mettent en ménage, se marient, fondent un foyer, font des enfants, … Je suis à vingt milles lieux de toutes ces choses qui ont pourtant l’air de tellement leur tenir à coeur. Mais c’est que j’en viendrais presque à me poser des questions nom d’une bite !

Autant j’ai pu rapidement avoir la maturité nécessaire pour monter ma boîte et assumer un certain nombre de responsabilités, autant je ne me sens pas du tout prêt pour être à la tête d’un foyer. Honorer des engagements et supporter des responsabilités ne m’a jamais posé le moindre problème car je suis seul ! Mais s’engager et prendre la responsabilité d’une ou plusieurs personnes, ce n’est pas une mince affaire à mes yeux. S’inscrire dans une relation et partager un quotidien ne me semble guère possible sans faire des compromis. Faire des compromis, c’est probablement ma plus grande réticence : j’ai 24 ans et seulement 24 ans ! L’envie d’en profiter, des rêves plein la tronche, par milliers, des envies de soirées, de photographie, de voitures de sport, de sorties, de restaurants, de nuits endiablées, encore et toujours. J’ai l’impression que si je ne profite pas maintenant de cette liberté totale, je n’en profiterai jamais, plus jamais.

Alors s’il vous plaît, par pitié, arrêtez de me parler de procréation car j’assimile ça à une chose inévitable et inéluctable, une règle à laquelle on ne déroge pas : une fatalité ! J’ai l’impression qu’il s’agit d’un goulot d’étranglement qui se ressert sur moi avec le temps qui passe. Et sinon celui qui pense avoir trouvé la bonne personne, son âme soeur dirons-nous, parmi plus de 3,5 milliards de nanas sur terre et bien félicitations ; j’en suis manifestement incapable !

Rêveur, épicurien, matérialiste ou immature, mais quelle importance finalement ? Bon aller, c’est pas tout mais j’attends quelqu’un moi… ne nous mentons pas

Le coup de bambou


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Paul 502 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte