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Le poids du monde

Publié le 24 août 2009 par Tourments
Le poids du monde, gisant sur mes épaules, mon corps entier s’affaisse de plus en plus. J’ai beau hurler, crier, supplier que j’en ai assez, non, personne ne comprends. Personne ne voit combien, de plus en plus, je suis brisée. Brisée, déchirée, écartelée. Écroulée sous les problèmes de tout un chacun, que l’on me met entre les mains et que ces généreux être s’en départissent. Quel cadeau empoisonné que l’on m’offre, sans jamais penser que je vais craquer.
Craquer, je vais craquer, fendre en deux, sous le poids du monde qui m’écrase tant que je ne peux plus respirer. Ma poitrine enserrée par la peine, la déception, la rage, la rancœur, la désillusion, la peur, le doute, le rejet, l’indifférence et j’en passe et j’en passe. J’ai mal, si mal en-dedans, et personne ne voit, personne ne veut même voir. Et ils en rajoutent et rajoutent encore, jusqu’au point de rupture.
Ce point qui me mènera à la folie ou à la mort, à devenir une loque humaine, tellement mon âme est déconstituée, en haillons, comme mon cœur d’ailleurs, pour qu’il ne reste que la peur, la terreur. Il y a tellement d’années que j’essaie de m’en sortir, et maintenant, je vis encore le pire. Encore, car il n’a jamais diminué, juste changé, mais rien n’est différent. Prise dans une prison de problèmes ne m’appartenant aucunement, je me bats pour avoir justice et être libérée, sans possibilité de trouver la clé de ma cellule et y demeurer seule, en décrépitude.
C’est ainsi que l’on m’a rendue, à force de trop en mettre sur mon dos. Le poids du monde, de mon monde, qui jamais ne veut s’en sortir, qui pèse sur mon corps défaillant, pour ensuite me laisser au sol, agonisante. Personne pour m’aider, m’écouter, m’entendre seulement. Ma détresse passe sous silence, un silence aussi lourd que le poids qui pèse sur moi. Laissée pour compte dans une contrée de problèmes qui ne sont miens, comment puis-je même espérer trouver la force de régler les miens?
Le poids du monde, gisant sur mes épaules, mon corps entier s’affaisse de plus en plus, pour ne plus se relever…
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