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Le P.S. de Martine…

Publié le 29 août 2009 par Notil

Université d'Eté (D.R)ou après Martine à la Plage, Martine fait son marché, voilà aujourd’hui Martine va à l’Université. Bien vu pour la première dame du Parti Socialiste. L’art et la manière de briser les pattes des jeunes loups de la boîte. On en retirera surtout deux choses….

La première, c’est la manière dont Martine Aubry a usé d’une communication éculée et connue de tous les Politiques dans le Monde entier: A la question des Primaires, elle répond « oui, je… », s’appropriant ainsi la paternité de ces Primaires voulues par quelques quadras du Parti. La seconde fait suite à la première. S’approprier une idée est une chose, faire en sorte d’aller au-delà en est une autre. C’est à cet instant que je dis que Martine Aubry maîtrise l’art du commandement. Non contente de reprendre à son compte une idée dont elle ne voulait rien entendre il y a si peu de temps, elle va plus loin en parlant de réforme profonde, voire totale. Ce n’est pas le ton qu’il faut mentionner ici, en un tel cas. Parce que c’est la suite logique de cette appropriation. « Vous voulez des primaires, vous les aurez -parce que je le veux bien- » et la suite logique est inévitablement « mais je suis le Chef, je n’apprécie pas d’être mise le dos au mur et vous allez m’entendre ». Il y a comme un soupçon de menace qui plane dans l’air ambiant. C’est vieux comme le Monde.

Il faudra attendre quelques semaines pour savoir si cela va marcher. Mais pour l’heure, c’en est fini des ambitions des jeunes loups. Martine vient de leur briser les pattes arrières. Nul doute que quelques convocations vont atterrir sur certains bureaux pour un entretien en tête à tête rue de Solférino.

Le Parti Socialiste est vieux, trop vieux en l’état et les méthodes utilisées, tant par ses chefs qu’en terme de communication lui correspondent. Les gens changent et les mentalités évoluent. Pas les éléphants du P.S. Lorsque l’on veut se frotter à un éléphant, il est préférable d’être souris que loup, aussi jeune soit-il. Et lorsque l’on accède au Commandement,  on n’est pas prêt  à se laisser déposséder de ce que l’on croit avoir acquis de dures luttes. L’Histoire est là pour le rappeler. D’un César à un certain Thudor en passant par des Chefs d’Etat africains sans omettre La Corée du Nord, tous ceux qui vivent un Commandement, y prennent goût. Au point  et au risque de se trouver rapidement déconnecté de la réalité de la rue.

Attendons patiemment le prochain Congrès et nous verrons bien. Il y a de très fortes chances pour que les quadras qui ont défié la toute puissante « mère » reviennent sagement s’asseoir à table. Pour les meilleurs d’entre eux avec une promotion dont ils se contenteront…pour un temps.

Pendant ce temps, d’autres, également de gauche, poursuivront leur ascension, lentement mais sûrement. Ne serait-ce qu’à l’image d’un « Daniel » qui aura mis 40 ans pour faire à nouveau parler de lui et effacer quelques vieux souvenirs que beaucoup ont malheureusement déjà oubliés.


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