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La réponse aux luttes sociales, les primaires

Publié le 30 août 2009 par Marx
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                            Il ne se passe rien en France, puisque de toute évidence pour les médias et le PS, seules les primaires sont d’actualité. Des usines sont en grève depuis des semaines et cela ne paraît pas être la préoccupation essentielle des dirigeants « socialistes ». Camarades en lutte, soyez patients, tout est dans les primaires, tous vos maux seront réglés par les primaires ! C’est la potion magique ! Quant aux maux, il n’y a pas de réponse pour le moment et en attendant , la cour s’amuse. Elle décide de ce qui doit être ou pas, en plein été. Les Congrès ne servent qu’à donner une apparence de démocratie. C’est le cause toujours en ne disant surtout pas le coup préparé à l’extérieur du Parti avec la complaisance des médias. Les grandes décisions se prennent à l’extérieur, c’est une curieuse conception de la démocratie, celle des élites. Ces questions là sont trop sérieuses et sont l’affaire des professionnels . Les sourcilleux de la démocratie ne disent pas un mot. Personne ne s’indigne de telles pratiques. L’indignation c’est quand il reste de la dignité.
                           Les retraites sont attaquées, les hôpitaux, l’éducation, pas un mot ne transpire. Rocard passe à l’ennemie , pas un mot, les grèves, rien, ou plutôt si peut être une motion de dernière minute présentée par l’aile gauche ,avant la clôture de l’Université d’été, dans une salle qui se vide et dans l’indifférence générale. La question des licenciements est pourtant bien à l’ordre du jour social.
                        Peillon a fait comme si le Parti avait changé de ligne. Il invite le Modem et fait comme si cela était acquis . Il décide et les militants n’ont qu’à la fermer. Il est un chef lui, une élite. Les autres sont trop cons pour ne pas décider comme lui. C’est un curieux personnage à géométrie politique variable. Il passe d’un côté à l’autre avec une facilité déconcertante  et de la chose à son contraire et toujours avec le même aplomb . A la vitesse de son évolution, où finira-t-il ? Comme les néos ont adhéré à l’idéologie dominante du moment, lui à la sienne et depuis longtemps. On sait bien que l’alliance ou la recherche d’alliance avec le Modem, c’est une alliance à droite et que l’union à gauche est terminée. Dans un tel contexte les grévistes ont du souci à se faire côté PS, les retraités aussi, sans parler des écoles et des hôpitaux . De plus un des alliés potentiel, fervent partisan des primaires, il le dit et le signe, déclare sans complexe qu’il faut réduire les salaires, des autres bien sur, pas le sien, ni les revenus de sa classe, ni de la caste à laquelle il aspire appartenir.  Ils sont des gens sérieux qui s’occupent  de grandes choses, eux, alors prendre en compte des misérables qui n’ont pas perçu de salaire depuis des mois, puisqu’il est pour la baisse des salaires. Pour eux les ouvriers sont des gens frustres, primaires, qui n’ont pas la capacité de comprendre les grands enjeux économiques de la planète . C’est sur leurs salaires qu’il faut faire des économies, pas sur les leurs ni sur leurs revenus car eux ils en sont dignes.
                                Le moment est pourtant approprié pour donner des réponses au mouvement social, devant un tel parterre de médias si attentifs aux débats des socialistes. Ils en sortiront avec les primaires. Sarkozy peut se frotter les mains, les socialistes n’ont rien déclaré qui fasse trembler le capitalisme et les supers profits, repartis à la hausse. Les spéculateurs peuvent dormir tranquilles et poursuivre leurs rapines. Jean Jaurès est mort depuis longtemps.
                          Comment veut on être crédible comme défenseurs de la démocratie, dénoncer les pratiques anti démocratiques de la droite et dans le même temps en la liquider chez soi . Il y aura certainement  quelques mécènes pour financer tel ou tel candidat et candidate lors des primaires, mais le patronat n’en trouve pas pour  payer des salaires, dans le respect du code du travail . On liquide les Parti Politiques et à son tour la politique devient une affaire marchande . Il ne restera que des officines électorales formées d’élus et de ceux qui aspirent à le devenir . Ils tuent l’engagement citoyen et militant en prétendant le sauver. C’est ainsi qu’agit la droite à propos du secteur public et du secteur socialisé.
                           Voilà camarades ceci n’a jamais été aussi juste «  L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes ! » et surtout pas par ceux qui se prétendent leurs fondés de pouvoir.

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