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> Les socialistes sont de plus en plus divisés en Haute-Vienne (1990)

Publié le 31 août 2009 par Annonyme
C'était il y a dix-neuf ans. Les socialistes, à peine remis du décès de Louis Longequeue, devaient en cette rentrée 1990 déjà se poser la question de son remplacement au sénat.
Six jeunes quadras et quinquas de l'époque - certains sont encore en poste - vont alors s'affronter, chacun défendant un courant bien particulier.
L'article du Monde reproduit ci-après, et qui date du 11 septembre 1990, relate cet épisode qui se conclura, après d'intenses tractations, par la désignation de Jean-Pierre Demerliat comme candidat du PS.

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(Siège actuel de la fédération socialiste de la Haute-Vienne)

Après l'élection de M. Alain Rodet au poste de maire de Limoges, pour succéder à Louis Longequeue, décédé le 11 août dernier, les 906 grands électeurs de la Haute-Vienne doivent choisir le 30 septembre un sénateur. Ce nouvel épisode de la succession de Louis Longequeue risque fort d'être aussi animé que la bataille pour la mairie.

Six candidats du PS sont déjà en compétition : MM. Pierre Auxemery, cinquante-deux ans, enseignant, responsable de la FEN, adjoint au maire de Limoges ; Jean-Pierre Demerliat, quarante-sept ans, enseignant, premier secrétaire de la fédération socialiste du département, maire de Saint-Martin-le-Vieux ; Bernard Desbals, cinquante-quatre ans, biologiste, professeur à l'université, président régional de la Ligue des droits de l'homme ; Jean-Jacques Dubouchaud, quarante-sept ans, directeur de l'IUT, adjoint au maire de Limoges ; Bernard Dupin, quarante-quatre ans, professeur de mathématiques, maire de Saint-Priest-Taurion, ancien premier secrétaire fédéral de la Haute-Vienne ; M. Claude Lanfrancra, cinquante-deux ans, médecin, premier adjoint au nouveau maire de Limoges. Cinq se réclament du courant Jospin-Mauroy, tandis que M. Dubouchaud est le chef de file des rocardiens limousins. C'est à ce dernier que M. Alain Rodet, le nouveau maire de Limoges, a déjà apporté son appui. Renvoi d'ascenseur attendu puisque, dans la compétition qui a opposé pour la mairie M. Alain Rodet, le nouveau maire, à M. Robert Savy, président du conseil régional, ce sont les rocardiens qui ont fait la décision.

Les sections socialistes du département se réuniront le jeudi 13 septembre pour choisir ; si, ce qui est hautement probable, aucun des six candidats n'obtient la majorité absolue, une assemblée générale des militants se réunira, les 15 et 18 septembre, pour travailler.
Appels à l'abstention

Les fabiusiens (dont M. Savy était le candidat à la mairie) ont appelé les militants à s'abstenir : " Ce sera notre manière, disent-ils, d'exprimer notre rejet de manoeuvres d'appareil qui déconsidèrent les partis dans l'opinion publique. " Les amis de M. Jean Poperen appellent eux aussi à l'abstention.

Aux sénatoriales du 28 septembre 1986 (deux sièges à pourvoir), le PS avait obtenu plus de 56 % des voix des grands électeurs. Il est donc à peu près certain, malgré ses divisions, d'emporter ces élections partielles.

Le PCF, qui, en 1986, avait fait un peu plus de 26,5 %, aura lui aussi son candidat. Lequel n'est pas encore connu : la difficulté est de trouver une personnalité qui convienne à la fois à la fédération " orthodoxe " et aux grands électeurs communistes, qui sont majoritairement proches de M. Marcel Rigout, ancien ministre du gouvernement Mauroy. Enfin, la droite semble, pour l'instant, assez perplexe : il n'y a guère de candidats pour une élection qui, de toute façon, est pour l'opposition purement symbolique.
Article de Georges CHATAIN paru dans Le Monde daté du 11 septembre 1990.


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