Le rapport Léger enterre le juge d'instruction

Aujourd'hui, le haut magistrat Philippe Léger rend les conclusions de son rapport sur la réforme de la procédure pénale, voulue par Sarkozy, et qui préconise la suppression du juge d'instruction.
En octobre 2008, Rachida Dati avait mis en place un comité de réflexion pour pondre ce rapport présidé par Philippe Léger, Paul Lombard et Thierry Hertzog.
Finalement et surtout sans surprise, ce rapport enterre définitivement le juge d'instruction, souhait de Sarkozy, mais pouvait-il en être autrement ?
Non, car ce comité crée, n'avait que pour but d'aller dans le sens de Sarkozy, car en plus dans ce comité il y a l'avocat de Sarko, M Thierry Hertzog, mis en place sur demande de Sarko pour être sur que ce rapport fera ce que Sarko veut.
Alors, on peut se poser vraiment la question pourquoi Sarko et son gouvernement, créent toujours des comités et comissions, sachant qu'au final, le rapport est toujours exactement ce que Sarko voulait.

Le juge d'instruction était un magistrat indépendant du pouvoir politique, ce qui ne plaisait pas à Sarko, car voilà, une chose qu'il ne pouvait pas contrôler.
Le juge d'instruction dérange bien évidemment le pouvoir politique, surtout depuis les années 90, depuis qu'il s'est intéressé aux affaires politico-financières. On le supprime, donc le problème n'est plus là.
Sarko veut donner ce pouvoir au procureur, appelé à devenir la seule autorité dirigeant l'enquête pénale. Le procureur est un magistrat du ministère public, donc facilement contrôlable par les politiques, ce qui reviendrait à avoir une justice dirigée par les politiques et pas indépendante.
En faisant cette réforme, Sarko a dans l'idée, de pouvoir sauver ses amis, car cela pourrait conduire la justice à enterrer les dossiers de corruption, de trafic d'influence ou d'abus de biens sociaux susceptibles de gêner des dirigeants politiques ou économiques.

Voilà la justice façon Sarkozy !



Merci à Chaunu pour le dessin.