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La vallée sacrée Inca et le Machu Picchu

Publié le 01 septembre 2009 par Notretour

Ces quelques jours à Cusco nous ont bien remis en forme et maintenant nous sommes prêts à affronter la horde de touristes aoutiens, se dirigeants tous vers le Machu.

Beaucoup viennent ici uniquement dans le but d’ajouter le Machu Picchu à leur palmarès et ne prennent pas le temps de découvrir les autres vestiges et villages de la vallée sacrée. Nous avons la chance d’avoir du temps pour emprunter le chemin des écoliers. Nous rejoignons Ollantaytambo, via des bus et des taxis collectifs, c’est toujours une agréable occasion de croiser les vrais péruviens et d’échanger quelques mots. On est loin des bus cama, ici, tant qu’il y a de l’air, il y a de la place. Nous prenons les enfants sur les genoux, les femmes tassent leurs jupons de feutre pour gagner quelques centimètres, et toujours dans la bonne  humeur. Nous découvrons des gens très accueillants et très aidants ne nous laissant jamais seuls et désemparés. C’est sûr ils apprécient de voir des touristes qui daignent se mêler à coté des 4×4 climatisés et tours organisés qui envahissent la vallée. Nous découvrons le mignon petit  village d’Ollantaytambo qui date de l’époque Inca. Ce village est aussi réputé pour les vestiges de sa forteresse. Il règne une  douce ambiance printanière, des arbres fraichement fleuris  et des multitudes d’oiseaux. Nous trouvons une hostal familiale, une très vieille maison bancale, aux murs épais, blanchis à la chaux, ornés des balcons bleus, et aux vieux parquets grinçants. Toutes les tuiles du villages sont en tuiles romaines, nous rappelant la Provence. Nous prenons plaisir à nous balader dans les rues pavées de galets, fendues en leurs centres d’un petit canal où circule l’eau des rivières. Il est interdit de marcher le nez en l’air, l’entorse est assurée. Tous les murs des maisons sont fait des gros blocs de pierre incas, s’imbriquant comme un puzzle géant.

Le lendemain, nous partons explorer les sites archéologiques de Morai et les Salines Incas. C’est d’Urubamba qu’il nous faut prendre un bus jusqu’au village de Maras puis un taxi pour nous rendre sur le site. Les archéologues supposent que Morai était un lieu d’expérimentations agricoles. Les Incas avaient construits des terrasses  concentriques de cultures afin d’obtenir des températures différentes pour chaque étages. Ils  obtenaient différentes variétés de légumes. Quoi qu’il en soit nous trouvons le graphisme surprenant, esthétique et sortit de nul part. Lenotre n’aurait pas renié le style.

Nous marchons jusqu’aux Salinas incas. Le lieu est bien plus impressionnant en vrai qu’en photo. Nous passons pas mal de temps à observer les familles qui collectent leur sel sur ces antiques salinas. Nous rejoignons la route d’Ollantaitambo que nous terminons en taxis collectif.

Le lendemain nous entamons une promenade pour observer les ruines du fort de d’Ollantaytambo. Nous ne sommes pas prêt à payer encore 20€ par personne pour visiter les vieilles pierres. D’ailleurs c’est la vue d’ensemble de loin qui est la plus jolie. Notre manège ne plait pas aux gardiens, qui nous sommes de nous éloigner du cite.

Demain est le grand jour. Nous nous levons à 4h pour emprunter le train de 5h qui nous amène au Machu Picchu. Encore ensommeillés nous faisons la queue avec tous les péruviens qui nous regardent étonnés. Rapidement nous comprenons que nous devons rejoindre la gare spéciale ‘petits blancs’. Ils faut bien que PéruRail justifie la différence de 25 dollars. Pourquoi pas, mais le pire dans cette histoire, c’est que pas un sous ne revient au Pérou, mais bien à une société privée du Chili. D’ailleurs c’est aussi le cas pour tout le reste de l’exploitation du site du Machu Picchu. Arrivés à 7 à Aguas Caliente, il faut encore sortir nos dollars (15 AR / Pers) pour monter jusqu’au site. La route est somptueuse, nous grimpons à flanc de montagne au milieu de la jungle. Les nuages jouent entre les sommets, cela nous rappelle les pains de sucre de la baie d’Hallong. L’ambiance est un peu mystique à l’approche du site. Passés les 120 dollars (pour 2) de l’entrée, nous pouvons enfin contempler la toute dernière merveille du monde. La ville mythique repose encore calmement dans les brumes du petit matin, mais déjà trop tard pour espérer monter en haut du Wayna Pitchu qui est limité aux 400 touristes qui attendent depuis 5 heures devant les grilles. Nous décidons de remonter l’Inca Trail pour profiter du paysages, de ces chemins antiques, et observer de loin et au calme le Machu Picchu. C’est marrant nous l’imaginions un peu plus grand. Nous retournons au milieu du village pour visiter les ruelles. Il y est d’ailleurs difficile de se frayer un chemin entre tous les touristes qui ne comptent plus les gigas de mémoires vidéo et photos. Dur de s’imaginer la vie inca dans ce village il y a 600 ans. La chaleur devient rapidement écrasante, et le soleil brulant. Au milieu des ruines nous partageons notre pic-nic avec Josselin fraichement arrivé de Paris. Repus de ce spectacle plus que de notre sandwich, nous décidons de prendre le chemin du retour pour Cusco.

Cette fois, il est hors de question de donner tant d’argent, et de cautionner ce raquette organisé. Nous avions  entendu parler d’un itinéraire bis, peu connu, et plus compliqué, étant qu’aucune route ne rejoint le Machu Picchu. Il faut quitter la ville d’Aguas Caliente discrètement en marchant sur la voie ferrée dans la direction opposée vers Hydro Electrica (un barrage). Il est 14h nous marchons bon “train” (hihihihi) car le trajet est long. C’est une très jolie balade dans la jungle tout juste fleurie et les vols de perruches nous accompagnant. Nous apprécions largement de nous retrouver un peu seuls, loin de toute l’agitation. Le chemin est fatiguant, le ballaste roule sous nos chaussures, les pieds chauffent, les ampoules ne sont pas loin. Nous croisons quelques trains qui klaxonnent à chaque virage, habitués au passage de piétons. Nous arrivons au bout de deux heures au barrage. Nous trouvons un taxi qui nous descend à Santa Teresa (10 sol pour 2, 30’). Au village, notre chauffeur nous aide à trouver le taxi collectif qui va à Santa Maria. C’est avec un chausse pied que nous rentrons dans une voiture pour la plus grande joie des autres occupants. Nous avons de la chance c’est la dernière de la soirée (20 sol pour 2, 90’), et en plus il commence à pleuvoir, et la nuit arrive. La chance nous poursuit, à Santa Maria, nous attrapons in extremis un autre taxis pour Cusco, et nous avons la banquette arrière du minibus rien que pour nous (40 sol pour 2, 5heures).

Bien que fatiguant, ce chemin est une balade en soit. De merveilleux paysages, de belles rencontres, des gens adorables et encore aidants. Au delà de toute considération politique ou financière, nous sommes bien contents d’avoir découvert ce petit chemin détourné.

C’est à 23h que nous arrivons fourbus, à Cusco. Nous trouvons avec plaisir un pub encore ouvert pour nous servir bière et Hamburger bien mérités. A minuit nous sommes au lit!

Nous passons encore deux jours à profiter de la vie cusqueniène avant de retourner en Bolivie pour attraper notre avion qui nous emmènera au Brésil le 4 septembre.


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