Comment avez-vous commencé la photographie et qu’est-ce qui vous a poussé à suivre cette voie ?
J’ai toujours aimé la photographie, quand j’étais petite mon père pratiquait la photographie en amateur. Il prenait toujours des photos de notre famille et les développait lui même. Cela a définitivement suscité mon intérêt.
Dans les années 80, mon père m’a donné son premier appareil argentique ( un Nikon). J’ai appris à mesurer la lumière et à photographier. Ensuite, j’ai commencé à photographier les rues de Manhattan. Je m’intéressais principalement à la mode des rues. J’étais journaliste dans la coiffure et je m’en servais comme source d’inspiration pour mon travail.
Je suis devenu très occupé professionnellement et j’ai abandonné la photographie. Ensuite ma mère est décédée en 2005 et j’ai ressenti le besoin de m’exprimer de manière créative en dehors de mon travail. Ne sachant ni peindre ou dessiner, je savais que j’avais un œil pour créer des images et j’ai voulu photographier avec un appareil à objectifs interchangeables. C’est ainsi que je suis entré dans le monde du reflex numérique.
Quelles sont vos influences ?
Mes influences sont multiples, la mode, les rues de New York, l’émotion, la nature et les ombres. J’ai également réalisé dernièrement que le cinéma avait une influence en regardant l’ensemble de mon travail. Inutile de vous dire que je suis une grande fan de cinéma et spécialement des films en noir et blanc.
Ma motivation créative découle principalement de pouvoir photographier sans flash, ainsi que la recherche de la façon dont la lumière ou l’absence de celle-ci peut transformer l’atmosphère d’une scène.
Pour moi, cela signifie aussi la profondeur – prendre quelque chose de banal et le transformer de manière à le rendre dramatique ou intemporel.
Quel équipement utilisez-vous ?
J’utilise une canon 5d mark II et occasionnellement un diana (appareil photo tout en plastique) pour un effet lomo.
Il est toujours difficile de déterminer quand une œuvre est terminée, ou sont les limites d’un pièce achevée ?
Je m’en tiens généralement à un processus méthodique, je n’aime pas trop retoucher mes photos. Pour savoir si une photo est achevée, je me fie à mon instinct. Même si je suis connu pour recommencer et réévaluer mon travail, cela se fait toujours à l’instinct.
Vous souvenez-vous de la première photographie que vous avez vendu ?
Ma première vente est une photo d’un bécasseau. Ils sont difficiles à photographier car ils n’arrêtent pas de bouger et particulièrement ce jour-là sur une plage de Caroline du Nord. J’en ai trouvé un qui est resté immobile suffisamment longtemps pour prendre une image nette.
Quelle est la photo dont vous êtes la plus fière ?
En fait, ce n’est pas une photo mais le projet « Light Shadow » pour lequel j’ai travaillé pendant les 6 derniers mois.
Je me suis fatigué à prendre des photos de choses concrètes en luttant pour une exposition parfaite. J’ai donc cherché, au contraire, une autre façon de voir, en utilisant la lumière qui existait naturellement.
Avec le projet « Light Shadow », j’ai privilégié le métaphysique, plutôt que l’objet littéral. J’ai trouvé que j’étais capable d’ajouter une nouvelle dimension à la communication entre l’image et le spectateur, mais en gardant ma sensibilité personnelle en tant que photographe.
Ce qui existe dans la lumière existe aussi dans les ténèbres.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut améliorer ses compétences photographiques ?
Apprenez les règles et pratiquez les quotidiennement. Une fois que vous les avez apprises….oubliez-les et regardez ce qui se passe! Et enfin faites beaucoup d’erreurs, c’est comme ça que l’on apprend le plus.
Danielle Kelly est une photographe new-yorkaise naissante. Elle est passionnée par la lumière, le contraste et la composition. Son regard pénétrant et unique est en constante évolution. Elle photographie principalement en noir et blanc et sans flash.
Visitez le site personnel de Danielle Kelly
L’interview en anglais :
How did you get started with photography and what inspired you to follow the path you are on now?
I always loved photography, when I was a child my dad was an amateur photographer. He was always taking photos of the family and developing his own film. That definitely inspired my interest.
In the 80’s my father gave me his first manual camera ( nikon ) I learned metering light and shooting the street, so I set out to shoot the streets of manhattan. Mostly I was interested in street fashion. I was an editorial hairdresser at the time and I did it for inspiration for my hair work.
I got very busy with my career and put the camera down. Then my mom passed away in 2005 , and felt I needed a way to express myself creatively outside of my work. Since I don’t paint or draw , I knew I had this eye to make pictures and wanted to shoot with a camera that had interchangeable lenses. And so I then entered the world of the DSLR.
What are your influences?
My influences are many,i.e, Fashion, NYC streets, emotion, nature light-shadow as well recently I realized that another influence is film, after reviewing my body of work I saw this cinematic thread. Needless to say I am a huge film ( movie ) fan especially ones of the b/w genre.
My creative motivation stems from shooting mostly in available light as well as a search for the way light or the lack of it can transform atmosphere in a scene.
For me it also signifies depth — to take something mundane and turn it dramatic or other worldly.
What kind of equipment do you use?
I shoot with a canon 5d mark II and occasionally a diana ( plastic film camera ) for the lomo effect.It’s always hard to determine when the artwork is finished, where do you draw the line as a finished piece?
I usually stick with a methodical process, I don’t like to do a lot to my images. For me knowing when its finished its pure instinct and I listen to it.. Although I have been known to go back to an image and re evaluate the work. It still involves instinct.
Do you remember your first photography sale?
My very first sale is a shot of a sandpiper. They are very hard to shoot because they never stop moving this particular day on the beaches of North Carolina, I found one stood still long enough for me to get a very sharp shot.
What is the photo that you are most proud of ?
Actually it’s not one photo but a project I have been working on for the past 6 months called « Light Shadow »
I grew weary of taking pictures of concrete things and striving for the perfect exposure, so I sought, instead, an alternative way of seeing, using the light that existed naturally.
With the light shadow project I focused on metaphysical rather than literal subject matter. I found that I was able to add a new dimension to the communication between image and viewer, yet still retain my unique and personal voice as a photographer.
What exists in light also exists in darkness…
What quick advice do you have for someone who wants to improve his or her photography skills?
Learn the basic rules of photography, practice them everyday. Once you’ve learned them …. Break them and see what happens !
Lastly make lots of mistakes, you learn the most from them.