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Harkis, un contentieux qui n’en finit pas de s’apurer…

Publié le 02 septembre 2009 par Harki45

Harkis, un contentieux qui n’en finit pas de s’apurer…

Harkis, un contentieux qui n’en finit pas de s’apurer…

Réunion de l'association 2ID-Harkis du Loiret

A la rencontre d’un groupe de jeunes orléanais, d’origine nord-africaine, guide ses anciens dans le dédale administratif pour faire reconnaître leurs droits.

Orléans. – Saïd, Djamel, Salah, Belkacem, Hamed, Kamel, Karim, Nadia et quelques autres, font partie de cette seconde et troisième générations d’Algériens vivant en France. S’ils n’y sont pas nés pour la plupart, peu aussi connaissent le pays de leurs parents. Une précision pourtant : ils sont tous fils, fille ou petit fils de harkis, et ont presque tous connu les camps de regroupement, dont celui de l’Herveline, à Semoy.

Pourtant, certains d’entre ont formé, dès la fin 1987, une association appelée 2ID ( Intégration, Information, Dialogue ), avec pour but de venir en aide à leurs parents. Pourquoi si tard, alors que la guerre d’Algérie s’était achevée un 19 mars 1962 ?

Tout simplement parce qu’encore jeunes, tous les aspects d’une situation qu’ils considèrent comme injuste, ne leu apparurent pas immédiatement.

Partant du double constat que les harkis rapatriés, mal informés, et perdus dans le maquis administratif, éprouvaient de grandes difficultés à faire valoir leurs droits d’une part ; et de l’autre que, sur le terrain, ils se retrouvaient mal intégrés, surtout en matière d’éducation, d’emploi, de logement, quelques jeunes avaient donc décidé d’agir.

Ainsi était née leur association, qui souhaitait se poser en partenaire des pouvoirs publics, car représentant pratiquement la majeure partie des familles de supplétifs installées dans la région orléanaise.

Rapatriés en France à la fin de la guerre d’Algérie, les harkis, originaires pour la plupart de la campagne algérienne, ont perdu comme leurs compatriotes pieds-noirs, une grande partie de leurs biens. Certes, un système de décrets de solidarité et d’indemnisation a bien été mis en place. Regroupés dans des cités d’urgence, beaucoup maniant mal le français, écrit ou parlé, presque tous étant dépourvus de papiers officiels ou de titre de propriété, peu en ont été efficacement informés, et ont pu profiter. D’autre part, le droit coutumier tenait une grande place en Algérie.

Schématiquement, fut instaurée, en 1970, une contribution nationale destinée à soutenir les rapatriés d’Algérie, sur déclaration de la perte de leurs biens, étendue en 1978 aux rapatriés d’origine nord-africaine. En juillet 1987, ceux-ci bénéficieraient d’une allocation forfaitaire, que l’association 2ID estimaient insuffisante.

Atteintes aujourd’hui de forclusion, la plupart de ces décisions n’avaient peu profité à ceux qui s’étaient rangés aux côtés de la France. Pour la simple raison que peu en ont été informés, qu’ils n’ont pas toujours compris.

De ce fait, un fort sentiment d’injustice a fini par s’installer au sein de la communauté, auquel des associations de harkis s’efforcent de faire face.

Depuis 47 ans, les associations de harkis ont du mal à se faire entendre, mais songe à se créer un comité national afin d’envisager si besoin de porter le différend en justice. Espérons qu’il ne faille pas en arriver là…

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