Chers Camarades, chers Amis,
Je me permets de vous rappeler que le verdict de l’action intentée en correctionnelle par ADOMA contre notre camarade Charles Hoareau (CGT 13) sera rendu le 7 septembre prochain à Marseille.
La pétition lancée il y a 2 mois sur le site "la pétition.be" ici pour soutenir notre camarade Charles a déjà recueilli plus de 5.000 signatures !
C’est énorme, mais il faut amplifier ce mouvement de solidarité et lui redonner vigueur et force d’ici le 7 septembre.
Cette attaque d’une grande entreprise, attaque d’une bassesse inqualifiable et ne reposant que sur du vent, contre un militant CGT actif en exercice, bien connu pour ses nombreux combats, et à travers lui, contre ce que représente le combat syndical de classe et de masse, a d’ores et déjà suscité de nombreux soutiens à Charles, anonymes et moins anonymes, dépassant le strict cadre syndical, dans toute la France, métropolitiaine et des DOM-TOM, et même au-delà.
C’est que cette affaire est tout à fait emblématique à maints égards de la lutte de classes, car il faut bien l’appeler ainsi, sans merci, qui se déroule de manière encore plus exacerbée depuis le début de "la crise", entre les forces productives, les travailleurs, actifs ou non, d’une part, et les capitalistes, les patrons et leurs représentants, d’autre part.
L’actualité quotidienne montre bien que les patrons ont déjà marqué trop de points à ce jour dans cette lutte ; cette offensive antisociale, antisalariale, n’a que trop duré, et nous devons impérativement inverser la tendance.
Ils veulent aujourd’hui ici et là parvenir à criminaliser l’action syndicale, même lorsqu’elle s’avère être strictement non violente.
Compte tenu de la "substance" du dossier, un dossier bien creux où aucune preuve sérieuse ne vient étayer les allégations du plaignant ni la décision de poursuite, une condamnation de Charles Hoareau en première instance serait une véritable déclaration de guerre du patronat et de son pouvoir politique et judiciaire contre ce que représente ce camarade mais aussi, contre TOUTE la CGT qu’il incarne, avec d’autres.
Charles Hoareau condamné, ce serait chacun d’entre nous, du militant de base à la direction nationale confédérale, qui serait condamné !
J’ajoute par ailleurs que si une telle condamnation devait intervenir sans que TOUTES LES FORCES SUPPOSEES REPRESENTER ET DEFENDRE LES INTERETS DES TRAVAILLEURS aient jeté leurs forces et leurs soutiens ABSOLUS dans cette bataille, ce serait un tremblement de terre dont personne à l’heure actuelle ne peut mesurer les conséquences pleines et entières.
Fou celui qui se risquerait aujourd’hui, dans ce contexte particulier de luttes que nous connaissons, à pronostiquer les effets d’une telle situation...
Et même ceux qui penseraient pouvoir en tirer profit d’une manière ou d’une autre pourraient bien se voir pris à leur propre piège.
L’Histoire est pleine de ces pièges qui se referment sur les doigts de ceux qui les avaient posés.
Le soutien à Charles Hoareau, et au delà de lui, au combat de tout syndicaliste quel qu’il soit, doit donc être total et absolu, sans condition, de la part de toutes les organisations politiques et syndicales qui incarnèrent ou incarnent encore le monde ouvrier au sens large, monde ouvrier dont nous, travailleurs, faisons toutes et tous partie, même si nous sommes au chômage, même si nous sommes cadre, même si nous travaillons dans un bureau, ou dans une exploitation agricole, et pas dans une usine.
Cela va donc à mon sens du PS et de la CFTC ou de la CGC, au NPA et PCF, à la CGT, pour ne citer qu’eux.
Certains manquent encore à l’appel aujourd’hui. Il n’est pas trop tard.
Une condamnation de notre camarade serait évidemment aussi la démonstration à celles et ceux qui n’en ont pas encore été convaincus, que tout ce que prédisent ou analysent les forces politiques révolutionnaires et anticapitalistes depuis des décennies est exact : la justice, dans un état bourgeois, est une justice de classe, aux ordres.
Un verdict de condamnation, dans les circonstances particulières de l’affaire, jetterait enfin une tache sombre supplémentaire sur un corps de l’Etat républicain qui, depuis quelques années, a déjà bien du mal à se défendre contre la main-mise politique dont elle fait l’objet, ce que viennent renforcer encore les récentes intentions, clairement émises, du rapport "Léger" sur la suppression du juge d’instruction.
Il faut donc voir là aussi une occasion donnée aux magistrats, à tous les magistrats qui le souhaitent parce qu’ils estiment que c’est ainsi qu’ils conçoivent leur profession, que c’est pour cela qu’ils ont choisi la robe, de se démarquer clairement de cette vision de la Justice, vision directement importée de l’Italie bersluconienne, et qui rappellerait les heures les plus viles et les plus haïssables de notre pays.
En conclusion, j’en appelle donc à renouveler ou à exprimer votre soutien inconditionnel à Charles Hoareau, en signant la pétition avant le 7 septembre prochain, en lui adressant un message ici ou là, et au travers lui, à défendre pleinement la légitimité du combat syndical, qui ne doit en aucun cas être criminalisé.
C’est également une occasion pour la Justice de montrer qu’elle n’a pas qu’un visage et que tout dans ce pays, n’est pas perdu.
Et bien évidemment, que celles et ceux qui peuvent se rendre à Marseille le 7 septembre devant le Tribunal pour soutenir notre camarade le fassent - c’est d’ailleurs certainement prévu.
"Ensemble, tout devient possible" !
Alors, TOUS ENSEMBLE POUR CHARLES ET POUR LE SYNDICALISME.
Salutations militantes et fraternelles
La Louve
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Pour l’affaire ADOMA entre autres,