Danse avec les loups devrait être mis au programme dès le primaire ! Ce serait une remarquable leçon de respect et de solidarité. Attention, la suite va vous foutre une claque.
Porteuses de vie, les femmes peaux rouges avaient une place importante. A tel point que dans certaines tribus, comme chez les Iroquois, la filiation était matrilinéaire.
Toutes les tribus épargnaient les enfants pendant les guerres. Chez les Iroquois, les prisonniers pouvaient être adoptés.(J’ai un trou, combien de génocides ont été perpétrés au XXe siècle ? Combien de temps faut-il à un couple pour adopter un enfant ?)
Chez les Comanches, plus une personne prenait de l’âge, plus on attendait d’elle qu’elle fasse preuve de sagesse. (Nos hommes “mûrs” prennent des pilules bleues pour retrouver leur vigueur d’antan. Nos actrices se gonflent de silicone pour continuer à leur faire de l’effet.)
Chez les Sioux, la notion de propriété des terres et des habitations était quasiment inexistante.
De nos jours, ceux qui n’ont pas de domicile dorment le plus souvent dans la rue. Et essayez d’aller planter la tente dans le jardin d’un inconnu pour passer une nuit tranquille, pour voir combien de temps la police mettra à arriver.
Les Cheyennes prenaient toutes les décisions concernant la communauté après une concertation collective. Tant qu’aucun accord unanime des membres du conseil n’était trouvé, les discussions se poursuivaient.
Nos ministres votent entre eux les lois sans consulter les citoyens, même lorsque ces derniers manifestent massivement contre celles-ci. La démocratie moderne, c’est de choisir tous les cinq ans celui ou celle qui pourra décider à notre place.
Chez les Pawnees, celui qui accumulait des biens au delà du nécessaire pour son seul profit était couvert d’opprobre et méprisé pour son égoïsme. La propriété était importante, car elle permettait de donner. Cette démarche freinait le penchant naturel des êtres pour la thésaurisation, de sorte que les indigents ne soient pas dans un dénuement contraire à la dignité. (Dites-ça à tous les PDG qui pleuvent du ciel, se balançant avec désinvolture sous un parachute doré !)
Les tribus pratiquaient la culture vivrière, les surplus étaient vendus ou troqués aux tribus voisines. Chasse, pêche, cueillette, agriculture primitive, telles étaient les activités des indiens d’Amérique.
L’homme du XXIe siècle passe son temps dans les transports pour aller travailler, dans les magasins pour acheter une nourriture douteuse de plus en plus chère et devant un écran quand il veut se distraire.
Comme tous les peaux rouges, les Pawnees respectaient profondément la Nature, conscients qu’elle était le support indispensable à leur vie, et vivaient selon les rythmes naturels.
Nous discourons sans cesse sur le développement durable pour nous donner bonne conscience. Mais nous créons toujours plus de routes, produisons toujours plus de déchets. Nous mangeons des fraises en hiver et exploitons les peuples économiquement moins développés que nous.
Tout cela peut paraître partial. Certes, nous ne nous trimballons plus avec des scalps pour décorer nos ceintures et c’est heureux. Mais alors que notre technologie nous donne un confort matériel sans précédent dans l’Histoire, nous arrivons encore à considérer que ce qui se passe au delà de notre quartier, aussi atroce que cela puisse être, est hors de notre portée d’action. La distance, un bon moyen de se déresponsabiliser. Par bien des aspects, les civilisations primitives, dont les indiens d’Amérique ne sont qu’un exemple, n’ont rien à nous envier quant au respect de soi-même comme de l’autre. C’est décidé, demain, je mets une plume dans mes cheveux ! Et un peu de Sioux dans ma philosophie.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble