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Faut-il botter le cul des parents ?

Publié le 27 avril 2009 par Livmarlene
Faut-il botter le cul des parents ?
Etre parent serait devenu un véritable enfer. Psy ou Supernanny, à chacun sa méthode pour se sortir de l'impasse éducative. 
A la télé, dans les magasines et jusque dans les réunions de famille, impossible d'ignorer le phénomène : les parents sont dépassés, les têtes blondes ont pris le pouvoir, et cela fait du bruit. 
L'origine du mal.
Les enfants auraient-ils la tête plus dure que par le passé ? Selon les médecins, aucun changement à ce niveau-là. En revanche, les parents semblent plus mous que les leurs ne le furent avec eux. Entre ceux qui préfèrent céder à tout pour avoir la paix, et ceux qui veulent être les copains de leurs bambins, rien d'étonnant à ce que le rapport d'autorité se soit quasiment inversé.
A la décharge des parents tout de même, un chiffre révélateur : d'après une étude de l'INSEE, un enfant sur quatre vit avec un seul de ses parents. Un sur dix dans une famille recomposée.
Et comme les enfants ont vite situé les points faibles des parents, ils ne tardent pas à pincer la corde sensible : "Chez Papa, au moins, je peux jouer à la console !" ou encore "Les enfants de Jacques, tu les laisses tout faire, et moi non !"
Le plus souvent infondées, ces remises en question de l'amour parental sont pourtant d'une efficacité redoutable. Ces derniers donnent tout ou presque, pour tenter de reconquérir leur enfant, lui témoigner leur amour.
Un phénomène généralisé.
Ce qui fait le succès des articles de magasines sur le sujet, ou encore des émissions de télé genre "Supernanny" ou "Le grand frère", c'est indéniablement la fréquence du problème.
Ce qui remplit les cabinets de psychiatres, qui se spécialisent de plus en plus dans le créneau porteur des enfants et préados.
Le psychanalyste Claude Halmos, sur psychologies.com, explique aux parents d'un enfant de 7 ans : "Il n'est pas un adulte, ni un ami qui peut intervenir dans toutes les conversations, ou s'immiscer dans la vie du couple parental. S'il défie l'autorité, c'est pour chercher des limites, limites qui doivent lui être imposées par les parents, avec pour effet de sécuriser l'enfant."
Le fond du problème.
D'accord, personne n'aime faire pleurer un petitou. Mais le discours des psys relève le plus souvent d'un bon sens assez élémentaire. Si les parents prenaient deux minutes pour analyser la situation, ils comprendraient ce qui cloche. En fait, ce sont eux qui sont en cause. Cette hantise de ne pas être aimés par leur enfant révèle simplement un manque de confiance en eux. Et ce besoin d'être coaché par un pro, un perfectionnisme totalement déplacé.
Droit à l'erreur.
Car il faut bien se rendre à l'évidence, toutes les consultations, lectures spécialisées, efforts d'ouverture ne pourront l'éviter : un jour ou l'autre, parents, vous ferez des erreurs. Et vos enfants ne se gêneront pas pour vous les reprocher plus tard. Mais la vie est ainsi. Les enfants se construisent aussi et mûrissent en réalisant que leurs parents sont faillibles, humains.
Deux conseils de ce M. Halmos méritent pourtant d'être répétés : 
"donnez des limites à vos enfants.
Et si vous êtes divorcés, évitez de le mettre au milieu d'un conflit de loyauté, en le poussant à prendre parti pour l'un ou pour l'autre."
Les enfantillages, ce n'est plus de votre âge !

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