Pratiques solidaires et internet : retour sur notre étude en ligne (partie 1)

Dans le cadre de notre projet Ethic&Voo, nous avons mené une étude de marché online pendant 3 semaines fin mai / début juin .

Nous souhaitions ainsi affiner notre compréhension des comportements solidaires et les pratiques d’internet. Et 400 personnes ont répondu à notre questionnaire … alors que nous tablions sur 150 réponses au maximum. Vous avez été nombreux à faire suivre notre enquête et à nous encourager.

Aussi, toute l’équipe d’Ethic&Voo tenait avant tout à remercier tous les participants pour leur précieuse contribution ainsi que les nombreux internautes qui nous ont laissé quelques mots d’encouragement.
Nous tenions également à vous faire part d’une synthèse des principaux chiffres de l’étude. Ce premier article sera essentiellement descriptif. Un second article fera un zoom sur les comportements solidaires et notamment l’usage du C2C (achat-vente entre particuliers).

Vous étiez 399 au total à répondre aux questionnaire, dont 87% à le finir entièrement, ce qui est plutôt un bon score. Nous avions programmé l’étude sur une plateforme dédiée (SurveyMonkey) afin de proposer la meilleure ergonomie et bénéficier de services adaptés (rotation aléatoire, questions filtre …) afin d’assurer la meilleure qualité à nos données.

Le profil de notre échantillon est constitué de 55% d’hommes  et 45% de femmes, ce qui est plutôt conforme à la représentativité des internautes français. Nous avons réussi à interroger 50 personnes de plus de 50 ans et 56 personnes de 18 à 30 ans.  Nous avons donc fait un effort particulier afin d’avoir un échantillon le plus diversifié possible. Notons toutefois une surreprésentation des habitants de l’Ile de France, avec ‘seulement’ 80 répondants résidant en province.

92% des répondants se connectent très régulièrement à internet, 67,4% déclarant se connecter plusieurs fois par jour. En termes d’usage, l’utilisation de la messagerie, la recherche d’information et la consultation de services pratiques sont majoritaires. 53%* des participants déclarent utiliser un réseau social pour échanger avec des amis ; nous avons donc plutôt à faire à des gros utilisateurs [comparé à 16%  selon une dernière étude de Médiamétrie ]

56% des répondants apportent leur soutien aux autres en faisant des dons en argent à une ou plusieurs causes. 28% déclarent consacrer du temps  à une activité bénévole au sein d’association  ou d’un autre organisme. Mais seulement 6% ont déjà souscrit à un produit d’épargne solidaire.
Parmi les donateurs, 22% déclarent un montant total de dons annuel supérieur à 300€ et 7% moins de 20€.

Le premier motif déclaré qui pousse à effectuer un don est « je me sens privilégié et souhaite partager »,  dans 60% des cas, suivi par « je ressens de la compassion pour ceux qui souffrent et je veux les aider » pour 47%. La motivation fiscale consistant à donner afin « de réduire le montant de mes impôts » ne représente que 25% des répondants. Et parmi ceux-là, seulement deux personnes  (0.5% des répondants) citent la réduction des impôts comme la seule et unique raison pour donner.

En retour du don, 55% des personnes attendent « une information précise sur l’action menée », contre 39% pour « un reçu fiscal » et 35% « une information financière sur l’utilisation du don ».

Sans grande surprise et conformément aux différentes statistiques du secteur (cf. notre article ‘Le don en 10 chiffres clés), c’est la recherche médicale qui arrive en tête des domaines caritatifs choisis (52%), suivi par l’aide au tiers monde/ aide au développement (42%), puis par l’aide à la protection de l’enfance (31%) … la protection de l’environnement et des animaux arrive loin derrière avec 16%.

Autres enseignements concernent les raisons de non-dons : pour 37,9% d’entre vous, c’est dû à un manque de confiance dans les associations ! Mais pour 28%, c’est parce que vous donnez déjà directement à des personnes dans le besoin. Les motifs de pouvoir d’achat sont évoqués dans 27% des cas.

Mais il y a des raisons d’espérer car vous êtes 47% à déclarer être prêts à donner ou donner davantage à une association dans les prochains mois, à condition que l’organisation en question communique en apportant les preuves de l’utilité concrète des sommes qu’elle collecte.

Pour finir ce 1er article, internet est surement un canal d’avenir pour la collecte des dons puisque 43% des interviewés déclarent être d’accord ou tout à fait d’accord pour donner directement en ligne pour leur prochain don s’ils avaient le choix !

* nous donnons ici des chiffres bruts, avant redressement

Crédit photo : @pach sur Flickr, image mise à disposition sous un contrat Creative Commons by-nc-sa.
Crédit photo : Genista sur Flickr, image mise à disposition sous un contrat Creative Commons by-nc-sa.

[conforme à la représentativité des internautes français