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Suivez les initiés !

Publié le 03 septembre 2009 par Bernard Carlier

Suivez les initiés ! 

Extraits d’article des Chroniques AGORA

J’ai toujours considéré l’investissement comme une accumulation de petits avantages. Vous souhaitez qu’une grande partie de ces avantages vous soient accessibles. En voici donc un auquel beaucoup d’investisseurs ne prêtent pas attention – les parts détenues par les initiés dans leurs sociétés – et il se trouve qu’il a un impact important sur les bénéfices au fil du temps.

Un nouvel article de Ulf von Lilienfeld-Toal et Stefan Ruenzi affirme : “les entreprises dans lesquelles le PDG détient délibérément une part importante des actions de la société surperforment sur le marché de façon significative… l’impact est d’autant plus important dans les sociétés où le PDG est le plus impliqué dans le management”.

Ils concluent de la façon suivante : “Nous trouvons que les portefeuilles pondérés par la valeur constitués d’actions du S&P 500 dans lesquelles le PDG détient plus de 5% ou 10% des actions en circulation de l’entreprise génèrent des bénéfices anormalement élevés au niveau statistique et économique, respectivement de 9,2% et de 13,0%”.

L’un des nombreux problèmes rencontrés par le marché d’aujourd’hui, c’est que les gens qui dirigent les entreprises n’en sont pas les propriétaires. Un PDG américain lambda possède à peine quelques parts de l’entreprise qu’il dirige. Quelles que soient les parts qu’il détient, il s’agit de stock options qu’il n’a pas payées. Qui plus est, il reçoit des sommes astronomiques en salaires et en bonus.

(..)

Quoi qu’il en soit, la circulaire de sollicitation de procurations vous révèle les compensations de l’équipe de direction et des dirigeants. Elle révèle également le nombre de parts détenues par chacun. Je suis toujours abasourdi par ce que certains d’entre eux gagnent. Et je suis toujours un peu agacé quand je vois le peu qu’ils risquent dans leur propre entreprise.

Cette situation n’aurait pas été tolérée autrefois. Frederick Lewis Allen a dit une phrase que j’aime particulièrement :“En 1900, le capitalisme était encore du capitalisme. Les entreprises étaient dirigées par leurs propriétaires, des gens qui avaient investi ou gagné de l’argent pour pouvoir les financer…

Cela aurait alors semblé totalement irrationnel qu’un homme ait pu avoir entre les mains le destin d’une entreprise alors qu’il n’en possédait qu’une toute petite part, comme cela arrive souvent aujourd’hui”.

 Après avoir entendu la présentation d’un PDG qui me raconte à quel point son action est formidable, je me demande toujours : “alors pourquoi n’en achète-t-il pas ?” Je n’ai encore pas trouvé de réponse. Si quelqu’un me fait l’éloge de son titre et qu’il n’en possède aucun, alors pas question de me laisser berner.

Il est vrai que dans notre société industrielle moderne vieillissante, il est devenu difficile pour un PDG de posséder un gros pourcentage : certaines entreprises pèsent plusieurs milliards de dollars. Mais il devrait en posséder une partie relative à son propre salaire et équivalente à la sueur qu’il verse pour cette entreprise. Et il devrait acheter ses parts, elles ne devraient pas lui être simplement données.

(…)

Cela ne signifie pas que toutes les actions avec une détention des initiés élevée surperforment. Cela signifie seulement qu’en tant que groupe, ces actions s’en sortent mieux que celles où la détention des initiés est faible.C’est un élément à ne pas négliger quand vous souhaitez investir dans telle ou telle action.

En savoir plus,  Chroniques AGORA


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