Medef en parallèle

L'année dernière, l'université d'été du Medef était à l'X. Polytechnique, c'est grand, c'est beau, c'est fastueux. Bref, nous étions bien. Cette année, le Medef est retourné à HEC. Question : comment les patrons voient-ils la crise ?

Réponse au choix : quelle crise ? la PME déguste mais on va tenir. Toutes les autres réponses n'ont pas le droit de cité. Rien, nada. Ils sont ainsi nos patrons, entreprenant, plein d'optimisme et d'envie.

Alors une fois que cela m'a été dit et redit, je me suis attaché à ce qui se passe à coté, en parallèle, limite en off, bref à ceux qui méritent un peu d'éclairages car ils nous ouvrent l'esprit. Ils sont trois :

Le premier d'entre eux est la Défense de l'Art. La Défense de l'Art est une association qui veut se réapproprier la Défense par l'Art. L'Art, ce mot qui fait tâche dans le monde du business, ce mot qui ne raisonne pas avec croissance, bénéfice, productivité. Ce mot qui nous suspend à la poésie de notre humanité. Ce mot qui donne une parcelle d'éternité à celui qui créé, à celui qui se l'approprie.

Le deuxième est Jean-Philippe Pernot. Quel choc ! Quel étonnement ! Cet artiste propose autour de la photo de découvrir la vie. Rien de moins. Il est poly-support. Photo, film, paroles de chanson. Un univers à découvrir. Je suis resté une heure sur site. Que de dire de plus...

Le troisième est une antiquaire qui ne travaille que dans le détournement d'avion. Ouais et c'est étonnant de voir des bouts d'aile transformés en bureau, des roues en table, des sièges en sièges (!), etc... le nom de l'antiquaire n'est pas très glamour, Carpentier antiquités, mais mérite le détour de web.

Finalement être "A la recherche des temps nouveaux", comme le souhaite le Medef pour lui même et le monde, c'est comme il est dit, depuis la nuit des temps, être en quête de ce qui est le plus nôtre.