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Hurtis, si tu ne vas pas à Lagardère...

Publié le 11 octobre 2007 par Bernard Suzat
Hurtis dit non à Lagardère
Refroidie par un coup de téléphone de Gilles Quénéhervé lui expliquant qu’elle devait changer d’entraîneur pour signer au Lagardère Paris Racing, Muriel Hurtis ne rejoindra pas le Team Lagardère.
Depuis deux semaines déjà, Muriel Hurtis aurait dû être sociétaire du Lagardère Paris Racing. Il y a une quinzaine de jours, la sprinteuse française devait en effet rencontrer les dirigeants du prestigieux club parisien pour discuter des dernières modalités de son contrat et le signer. Adieu donc Bobigny et bonjour le Lagardère Paris Racing pour la Guadeloupéenne, désireuse de rejoindre un club plus prestigieux. En tout cas, c’est ce qui aurait dû se passer. Car un coup de téléphone de dernière minute a modifié la donne. Selon les propos d’Hurtis dans l'Equipe de jeudi, Gilles Quénéhervé aurait ainsi fait comprendre à la nouvelle recrue du Team Lagardère que si le club était toujours autant intéressé par sa venue, elle devait en revanche accepter de se séparer de son entraîneur avant de parapher son nouvel engagement. Une sorte d’ultimatum que la native de Bondy a très mal pris.
Pour celle qui est donc toujours aujourd’hui sociétaire du club de Bobigny, il est hors de question de se passer de Jacques Piasenta. « Pia », redevenu son entraîneur en 2004 après l’échec des JO d’Athènes. Hurtis venait d’accoucher de son garçon depuis peu lorsqu’elle a fait le voyage dans le Var pour y convaincre son ancien coach de revenir sur sa décision de prendre sa retraite. Sous la houlette de Piasenta, finalement de retour aux affaires, Hurtis a alors retrouvé progressivement son meilleur niveau. Vainqueur de la Coupe d’Europe puis qualifiée pour Osaka, la médaillée de Bronze des Mondiaux de Paris en 2003 n’allait pas tout reprendre à zéro uniquement pour répondre au règlement du Team Lagardère. « C'est tout simplement ridicule. Ridicule et comique. A onze mois des Jeux Olympiques, alors que tout se passe bien avec Jacques (Piasenta), on me demande de tout remettre en cause. »
Au-delà du désir du LPR de voir ses règles respectées, Muriel Hurtis voit surtout dans cette forme de chantage une volonté de Guy Ontanon de prendre une petite vengeance sur le passé. L’actuel responsable du développement du team athlétisme n’était rien d’autre que l’ancien d’entraîneur de la championne. Avant que cette dernière ne le quitte pour… Jacques Piasenta. « Je crois qu’il a voulu me mettre des bâtons dans les roues » peste Hurtis, qui pourrait finalement signer prochainement au Paris-Joinville. Du côté du Lagardère Paris Racing, qui enregistre là un nouvel échec après l’affaire Tahri, on se contente de garder la face devant les médias. « Ce n’est pas du tout une décision de Guy Ontanon, explique Ontanon lui-même. Au cours de la réunion du 31 juillet à la Croix-Catelan, ont été établis des critères d’entrée au LPR. On a notamment arrêté que tout athlète de la super élite (…) devait s’entraîner avec un entraîneur du Team Lagardère, du LPR ou du pôle France puisque le club est partenaire de la Fédération. » Hurtis aurait donc dû collaborer avec Laurence Billy. C’est désormais de l’histoire ancienne…
Aurélien CANOT pour sport365

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