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Équiterre et la Fondation David Suzuki demandent au gouvernement de refaire ses devoirs

Publié le 04 septembre 2009 par Raymond Viger

Indicateurs de développement durable

Équiterre et la Fondation David Suzuki demandent au gouvernement de refaire ses devoirs

DOSSIER ÉQUITERRE

Montréal, le 3 septembre 2009 – Dans le contexte de sa démarche de développement durable, le gouvernement du Québec soumet à la consultation publique cette semaine une première liste d’indicateurs visant à  surveiller et à mesurer les progrès réalisés au Québec en matière de développement durable. Après étude du document, Équiterre et la Fondation David Suzuki estiment que le gouvernement devrait retirer la proposition actuelle d’indicateurs et soumettre de nouveau, à la session parlementaire de l’hiver 2010, une nouvelle proposition.

«Nous soutenons le gouvernement dans sa recherche d’outils pour mesurer efficacement les progrès de notre société, mais la liste d’indicateurs proposée ainsi que son organisation logique transmettent une lecture non seulement imprécise, mais déconnectée et erronée de la progression du Québec en matière de développement durable», explique Hugo Séguin, coordonnateur aux choix collectifs chez Équiterre. «Les indicateurs retenus occultent les enjeux fondamentaux du développement durable».

Par exemple, le maintien ou l’accroissement de la superficie du territoire zoné agricole pourrait être perçu comme un progrès vers un développement plus durable alors que ces mêmes territoires pourraient être en détérioration en raison des cultures intensives ou d’une utilisation accrue des engrais et pesticides. Ou encore, l’augmentation des températures pourrait indiquer une amplification des changements climatiques alors que dans les faits, le Québec pourrait avoir diminué ses émissions de GES.

«Le gouvernement priorise présentement une approche par capitaux, qui ne reconnaît pas le caractère fondamental de préserver l’intégrité des systèmes naturels et de leurs services qui ont toujours été à la base du développement socio-économique du Québec. La plupart des pays industrialisés, notamment au sein de l’Union européenne, favorisent une approche par thèmes ce qui est beaucoup plus efficace», explique Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki.
«En quoi certains indicateurs tels que le stock net de capital fixe ou la valeur foncière du parc immobilier  permettent-ils de mesurer le progrès du Québec en matière de développement durable?», soutient M. Mayrand.

«À l’instar de l’Union Européenne, nous proposons au gouvernement de s’inspirer d’une démarche où des thèmes comme les changements climatiques ou les transports durables, qui mesurent l’intégrité de l’environnement, occupent une place prépondérante», explique Thomas Duchaine, chargé de projet en changements climatiques chez Équiterre.

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