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Bali: L’Amandari, Luxe et architecture traditionnelle.

Publié le 04 septembre 2009 par Notretour

L’architecture traditionnelle balinaise repose  sur un aspect spirituel et religieux plus important que la construction physique et la décoration. C’est une recherche constante d’un équilibre cosmologique, une opposition entre le profane et le sacré, le haut et le bas, le yen et le yang. C’est aussi cet équilibre, cette tension, que les hôtels modernes sont venus chercher à Bali. L’architecture traditionnelle est capable de répondre aux attentes les plus modernes. Et à l’inverse les constructions modernes sont capables de respecter cette tradition, et lui conserver son aspect sacré. Ainsi l’hôtel Amandari de Ubud incarne parfaitement cette volonté de mixage culturelle et dans le respect de la tradition.

- Habitat traditionnel.

La structure d une maison familiale s organise toujours de la même manière, dans le but de respecter le concept d’ordre cosmique:

-De haut murs entourant la maison, Aling-Aling qui apporte une notion de privauté et de protection des mauvais esprits.

-des unités indépendantes a l intérieur de l enceintes rectangulaire autour d un jardin. Les pièces sont disposées en suivant l organigramme du corps humain, en commençant par  la tête, qui est la pièce des parents,  puis les bras, la pièce des enfants et des invites.

-L’entrée dans la maison se fit par une ouverture en chicane dans le mur. Cela pour but de protéger des mauvais esprits

-Les matériaux utilises sont la pierres, des structures en bois, des toits de chaumes.

-dans ces maisons il y a nécessairement des temples, plus ou moins important selon la famille.

L’architecture est donc  liée au domaine du sacre, l’architecte est aussi le prêtre. La taille de la tête du propriétaire de la maison sera utilise comme mètre étalon pour la construction de sa demeure.

-Amandari à Ubud;

Depuis quelques années Bali a vu se développer, un grand nombre de projets d’hôtels luxueux destinés à une clientèle occidentale en mal de quiétude et en quête de spiritualité . La qualité de ces projets réside dans une architecture très moderne, aux dessins exigeants, et l’inspiration permanente de la culture Balinaise. Cette Alchimie a été rendue possible par la rencontre entre la vision d’architectes talentueux et la richesse de l’art Balinais.

C’est dans cette pure tradition que Peter Muller a dessiné l’Amandarai dans le village d’Ubud à Bali. P.Muler l‘architecte Australien a su intégrer parfaitement le style Balinais, sans en faire une attraction pour touristes à la club-med, ainsi que une vision de l’hôtellerie de luxe avec son architecture et son service des plus moderne. Ici point de télé dans les suites, point de téléphones qui sonnent et “d’hommes pressés”, point de dorures ni d’ornementations inutiles, point de mobiliers modernes aux formes trop reconnaissables. Seulement un dessin sincère et surtout une utilisation appropriée et un grand respect  de l’artisanat et la tradition balinaise. Rien n’agace l’œil du voyageur, ni ne le ramène à une réalité occidentale. Au cœur des rizières en étages des collines de Ubud, l’hôtel prend sa place, non pas tel un vaisseau bétonné et piscine bleu turquoise, mais tel une village local. Le bâtiment se fond et s’intègre dans le paysage avec une grande humilité architecturale. Les matériaux  de l’hôtel sont identiques aux villages voisins, toits de chaumes, structures en bois locales, pierres de rivière, pierres volcaniques. De même, la piscine suit le mouvement d’une rizière et se camoufle dans le paysage, l’architecte ayant choisi des céramiques artisanales dans les même tons de verts. Ici le voyageur se retrouvera dans sa  quête. Hors du temps, le voyageur déambule dans les ruelles de l’hôtel entre les Aling-Aling apportant isolement privauté. On y croise peu de monde, l’hôtel et à dimension humaine. A l’heure des offrandes les femmes balinaises, si élégantes dans leurs Sarongs, viennent fleurir les petits temples de l’hôtel, d un geste gracieux. La rêverie du voyageur est bercée par le bruissement de l’eau des canaux d’irrigations de rizières, parcourant les allées.  Le rapport à la nature est constant, il y aura ainsi toujours une vue, un cadrage sur l’environnement. Les suites, toutes indépendantes, protégées par les murs Aling-Aling, renforcent cet incroyable sentiment de calme, d’isolement, de voyage. Chacune possède une piscine couleur rizières, ayant toujours une vue sur les collines. De même jouxtant la salle de bain, P. Muller a installé un bassin de pierre pour prendre son bain le nez dans les étoiles. Les suites sont meublées simplement avec des objets de Bali. Le seul ornement est le ciel de lit, un Batik peint a la main reprenant des motifs anciens. Le cheminement à travers l’hôtel depuis le lobby en passant par le restaurant jusqu’à la suite, suit le même fil conducteur esthétique. Il n’existe pas de disparité de style, dans un soucis d’intégration culturel et esthétique.


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