Arion nous propose un nouveau rendez-vous hebdomadaire.
Voici en quels termes :
« Et si, au lieu de me renfrogner dans une retraite morose, j’occupais quelque temps les ‘mercredis d’Actu’ avec mes pages ? Non pas celles de mon inventionaprès quatre ans d’accaparement presque ininterrompu, mais celles (et l’on y gagnera) de nos « classiques », de ces grandes pages qui jalonnent le cours ininterrompu de la pensée française depuis cinq siècles.« Outre qu’elles sont écrites dans la belle langue qui nous a longtemps mis au premier rang, elles traitent de sujets toujours vifs, exposent des sentiments toujours irrigués, ouvrent des perspectives, lèvent des échos, nous enracinent et nous éclairent, nous lestent d’un héritage qui peut servir au présent.
« Aucune exégèse de ma part (bel effort !), juste un titre adapté à l’extrait, un petit chapeau de présentation, et voilà nos Diderot, Hugo, Zola, Flaubert, Rousseau, Montaigne, Voltaire qui se pressent pour vous demander en frères si leur pensée, leur sentiment au temps de la diligence, de la gabèle, de la guerre de 70, vous touchentencore à l’heure de l’airbus, de la taxe carbone ou de l’Afghanistan.
« Sur quelles thématiques ? Selon quel classement ? Allons d’abord au plus pressé : nature ou civilisation, campagne ou mégalopoles, consommation, croissance et environnement, partage et domination, nouveaux concepts du bonheur : tout le bouillonnement intellectuel qui nous occupe en ce début de XXIe siècle, est-il si neuf ? Y pensait-on il y a deux siècles, trois ? Qu’en disaient-ils, nos fameux aînés ?
« Donc, voici Mes pages, selon des choix assumés où l’esthétique a sa part, et avec les lacunes inhérentes aux anthologies. Pages canoniques ou pages plus rares, ne les laissez pas sans commentaires, sans réparties, sans irrévérences au besoin : elles veulent vivre encore, aidons-les, aidons-nous ! »