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Discours de Pauline Marois (2): Le retour en force

Publié le 06 septembre 2009 par Politicoblogue
source: hebdoweb.com

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Le 29 août 2009

Chères Québécoises, chers Québécois,

L’été  est arrivé plus tard que prévu, mais j’ai tout de même mis à profit ces quelques semaines de l’année pour voyager à travers le Québec et m’en imprégner de toutes mes fibres.

J’ai participé à des festivals, à des randonnées pédestres, à des excursions en bateau. J’ai découvert des romans, des nouvelles et des essais québécois. J’ai relu Miron. J’ai lu Falardeau.

J’ai parcouru le Québec et j’ai, une fois de plus, été saisie par la beauté à couper le souffle de ses paysages, son fleuve, ses rivières, la noblesse de ses églises, ses petites maisons coquettes, ses fermes, et ses gens tellement accueillants avec l’accent de chez nous qui nous rend si uniques. J’ai vu toute cette splendeur, cette richesse qui réjouissent l’âme et qui attirent des visiteurs de partout dans le monde. Mais, ce que mes yeux ont vu, ce n’est pas une province. C’est un pays.

Je me suis alors prêtée à l’exercice  d’imaginer le Québec sans drapeaux canadiens, sans le mot Canada étalé partout en grosses lettres, un Québec de bleu et blanc, ce qui a donné : Pétro-Québec, l’Office national du film du Québec, Les Grands ballets québécois, la Banque du Québec, la Bourse de Montréal, l’aéroport René-Lévesque, le pont Pierre-Bourgault, la rue des Amérindiens, les Musées québécois des beaux-arts, de l’architecture, de la nature, de la photographie,  le chapiteau permanent du Cirque du Soleil, un TGV reliant Québec à New-York, des tramways, des autobus écologiques, des taxis collectifs, bref, un Québec à la hauteur de nos aspirations.

Ce Québec existe. Il est à la portée de notre main.

Mais, pour faire le Québec, il faut l’aimer, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Certains ne prennent en considération que les bénéfices dont ils peuvent en tirer. Ils dirigent le Québec comme une société privée, octroyant de lucratifs contrats à leurs amis dans le dessein d’acheter des votes qui les garderont au pouvoir le plus longtemps possible. Tout dans le béton, rien dans l’éducation. Ces personnes disposent de l’argent des Québécois comme s’il leur appartenait. Comme s’ils distribuaient des poignées de bonbons aux enfants le soir de l’Halloween. Plutôt que d’investir dans notre avenir, ils nous le rendent de plus en plus incertain.

J’ai aussi profité de l’été pour m’interroger sur la pertinence de poursuivre ma carrière en politique, une carrière somme toute réussie, alors que je pourrais me la couler douce auprès des miens dans mon manoir lequel, soit dit en passant, n’est pas un domaine dans Charlevoix.  Je ne m’étendrai pas ce sur le sujet, je dirai simplement qu’il n’y a pas de honte à avoir de l’argent. Il faut se défaire de l’idée que les Québécois sont nés pour un petit pain. Ce qu’il y a de honteux, c’est de se faire voler par des gens en qui nous avons placé notre confiance. Ce qu’il y a de honteux, ce sont ces enfants qui arrivent  le matin à l’école le ventre vide et des souliers trop petits dans les pieds. 

Je me suis donc demandé s’il me fallait quitter pour de bon la politique. Ma présence ici parle d’elle-même. J’en serais incapable. Comment partir alors que le plus important reste à faire, alors que le meilleur reste à venir?  Je veux être là. Je veux être là lorsque le Québec deviendra un pays et je veux, avec vous, avec ma formidable équipe, nous y mener. Je ne partirai qu’une fois cette partie du travail accompli. Car plus que de l’argent, c’est un pays que je veux laisser à mes enfants en héritage.

Il est temps que le Québec vole de ses propres ailes et se dissocie des politiques canadiennes rétrogrades et pernicieuses.

C’est pourquoi, en cette rentrée, je vous conjure de mettre de côté vos réticences, vos divergences, vos rancunes. Nous devons plus que jamais nous unir. Tous ensemble, travaillons dès à présent à l’élection du Parti québécois. Donner le pouvoir au PQ reviendra à faire du Québec un pays. Dès son élection, à l’instar d’autres pays, nous procéderons à une déclaration d’indépendance.

Donnons-nous tous les moyens d’être pleinement ce que nous sommes et nous sommes Québécois.

Merci.

Discours que Pauline Marois ne prononcera pas (2)

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