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Le prix des fruits et légumes s'envolent.... Pourquoi !

Publié le 12 août 2009 par Revolution44

Carcassonne. Fruits et légumes, la qualité à tout prix !

Mangez des légumes. Oui, mais à quel prix ! Quelques pistes intéressantes pour manger de la fraîcheur à des prix abordables.

Carcassonne. Fruits et légumes, la qualité à tout prix ! Carcassonne. Fruits et légumes, la qualité à tout prix !
DDM

Mangez, chaque jour, plusieurs fruits et légumes, c'est excellent pour votre santé ». Impossible d'échapper à ces recommandations tant elles sont ressassées à longueur de journée. Mais le consommateur y regarde souvent à deux fois surtout lorsque les prix s'envolent et lorsque la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. Alors, il faut être vigilant avant de remplir son panier, son chariot, de fruits et légumes dont la croissance a été, pour certains, quelque peu forcée. Des rayons de grandes surfaces qui abondent de cette verdure et de ces agrumes de la planète entière, et c'est bien là le problème, car il n'y a plus de saison « ma brave Dame ». Alors très vite désertés par les connaisseurs et les gourmets, ils se donnent rendez-vous sur la place Carnot, le samedi matin, pour sillonner les étales de l'incontournable marché. Ici, c'est le rendez-vous du fruit juteux, de la salade craquante à en faire saliver un Jean-Pierre Coffe ; « Non ce n'est pas de la m… mais des produits naturels, ça madame » on l'entend d'ici le célèbre chroniqueur. Sur le marché de la Place Carnot, ces consommateurs ont résolument tourné le dos aux grandes surfaces, des irréductibles ; « Tous les samedis je fais le plein ici et puis, pour le reste je vais dans les grandes surfaces », explique un Carcassonnais. « D'abord parce que c'est en général moins cher et quand ce n'est pas le cas, la qualité est toujours là ». poursuit-il dans une sympathique cohue. « 30 % moins cher », affirme François Gonzales qui occupe la place depuis 30 années. « 30 % moins cher qu'en grande surface et on ne vend que de la qualité les gens le savent bien en plus y'a du choix sur ce marché, l'un des plus beau de la région on est pas moins d'une centaine chaque samedi ». Un peu plus loin, un producteur d'asperges de Cavanac, Roger Villa, expose ses trésors. « Bien sûr, on peut trouver un peu moins cher en grande surface mais mes asperges elles ont été cueillies hier matin c'est là toute la différence. Les asperges c'est comme le vin, c'est une question de cépages et de culture », lance-t-il alors qu'un client acquiesce. Maraîcher, vente directe à la production comme pour Roger Villa, les bons plans pour les légumes savoureux et moins chers sont bien là. Sans parler, de ce qui départ était une niche et qui s'affirme de plus en plus, l'agriculture « Bio » mais les prix ne sont pas les mêmes, le non traitement chimique se paie au prix cash. Le réseau de l'AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) a fait ses choux gras de ses produits défiant toute concurrence en vendant directement au consommateur. Le principe est simple ; créer des circuits courts, limiter au maximum les intermédiaires pour au final avoir fruits et légumes de saison à des prix très correctes. En centre ville, également on peut trouver des étales spécialisées dans les fruits et légumes qui offrent des prix intéressants. En bref, le consommateur sans un radis ne doit pas être pris pour une courge, il suffit de ne pas végéter.

Inflation : les prix s’envolent, en France et en Europe

Energie, fruits et légumes, produits laitiers : l’inflation repart à la hausse en France, +2,4% sur un an. Et les prix s’envolent en Europe, +3%. Les banquiers centraux sont inquiets.

 Plus de trois ans que l’on n’avait pas vu cela.
L’indice des prix à la consommation des ménages a augmenté de 0,5% en novembre, selon les chiffres publiés ce matin par l’Insee. Sur un an, l’inflation s’élève à 2,4% en France.

Ce sont en particulier les prix de l’énergie qui ont flambé : produits pétroliers (+16,3%) et combustibles liquides (+14,4%). La hausse est sensible également sur les prix de l’alimentation (+2,2% sur un an), en particulier les fruits frais (+4,5%) et les légumes (+2,2%). A signaler également, la hausse des produits laitiers à l’automne qui pèse déjà sur l’inflation des 12 derniers mois (+4,7%).

Les prix des services ne sont pas en reste (+2,5% sur l’année), tout comme ceux des loyers, de l’eau et de l’enlèvement des ordures ménagères (+3,5%).

A l’inverse, les produits manufacturés sont en léger recul : +0,3% sur un an, tout comme les produits de santé.

Très chère Europe

L’inflation a atteint son plus haut niveau depuis plus de six ans dans la zone Euro (+3% sur un an). "Et les perspectives à court terme ne sont pas satisfaisantes non plus", relève la Banque centrale européenne (BCE) dont les responsables se déclarent "sérieusement inquiets".

Si les banquiers centraux ne peuvent pas empêcher une augmentation des prix du pétrole ou d’autres matières premières, ils doivent "empêcher une contagion, le développement de ce que l’on appelle des effets de second tour", précise l’un des gouverneurs de la BCE, le Belge Guy Quaden.

Valse des étiquettes dans les "hypers"

Ces moyennes cachent des réalités bien différentes. Ainsi, un rapport confidentiel d’une entreprise de grande distribution, publié aujourd’hui dans les colonnes du Nouvel Observateur, révèle ce que de nombreux consommateurs avaient déjà remarqué. Sur certains produits très ciblés, les hausses de prix sont vertigineuses : +51% sur les olives, +42% sur les steacks hachés en trois ans... Au final, le ticket de caisse de ce "caddie type" dépasse les 11%, deux fois plus que l’inflation !

Inflation: l'Observatoire des marges n'observe qu'à la marge

En pleine polémique sur la hausse des prix, Christine Lagarde tambourine des escarpins: "Je veux en savoir plus sur les prix et les marges". Scoop! On va enfin apprendre si l'industrie agroalimentaire et la grande distribution profitent de la hausse des matières premières pour se faire du gras sur le dos de la ménagère. Bercy crée alors un Observatoire des prix... et des marges.
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Inédit! Jusque là, le pékin voyait juste que les étiquettes valsaient, pas quel maillon de la chaîne commerciale se bâfrait.
L'affaire démarre au quart de tour: "Un premier panel, portant sur 20 produits phares, sera publié d'ici à la fin février", annonce un communiqué.
L'échantillon publié ne compte finalement que 12 produits, mais cet amuse-gueule met l'eau à la bouche. On apprend ainsi qu'entre novembre 2007 et février  ,
les enseignes ont acheté les paquets de céréales 0,5% plus cher, mais qu'à la revente elles ont gonflé les étiquettes de 4,8%. A l'inverse, les hypers ont rogné sur leurs marges au rayon pâtes, pour ne pas répercuter toute la hausse appliquée par les fournisseurs. On en redemande... Sauf que, neuf mois plus tard, ce panel est toujours le "premier"... et le dernier. L'Observatoire pond chaque mois un relevé sur les prix, mais pas sur les marges. Envolée, l'info la plus croustillante...
En février, les enquêteurs de la Répression des fraudes avaient pourtant visité 14 centrales d'achat et passé à la loupe 216 produits. La ministre Lagarde voulait "tout savoir", mais elle n'a pas tout dit. Au cabinet de Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation, on assure qu'une nouvelle éude sera "bientôt" publiée. Rien ne presse: les prix alimentaires ont juste bondi de 5% en un an.
La partie continue
Et comme on n'en sait toujours pas plus sur leurs marges, les deux camps peuvent continuer à se renvoyer la balle. Michel-Edouard Leclerc hurle contre les fournisseurs, qui veulent augmenter leurs tarifs de 2% à 5% en 2009, malgré la dégringolade des matières premières. De son côté, ce "champion des prix bas" ne s'oublie pas. D'après un livre-enquête ( "Leclerc: enquête sur un système", F. Carluer-Lossouam), les murs de deux Centres Leclerc se sont vendus pour 250 millions l'année dernière. C'est dire si le "champion" se sacrifie pour la ménagère...

Les promotions bidons des grandes surfaces

  Touchés au portefeuille par la crise, lassés par des mois de hausse des prix - 6,2%, de septembre 2007 à mai 2008, selon "60 Millions de consommateurs", qui a épluché 17 000 étiquettes -, les français remplissent moins leur chariot. Résultat, une baisse sans précédent du chiffre d'affaires des grandes enseignes: environ 4%, selon les dernières statistiques disponibles!
D'ou la contre-offensive, depuis la rentrée, des hyper- et supermarchés. A grand renfort de dépliants déposés dans les boites aux lettres et d'encarts pub dans la presse, ils promettent d'impitoyable massacres des prix. Leur arme favorite, la "promotion" , sur une sélection de produits courants. Avec, souvent, des surprises au goût saumâtre.

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Dès la fin de l'été, c'est Super U qui a ouvert le tir, en lançant l'opération "prix bloqués". Puis le "hard discounter" Lidl lui a emboité le pas, suivi par Carrefour, qui a mis le paquet en augmentant de 40% son budget de communication sur les prix et les promos. En août, le groupe s'est offert de pleines pages dans les quotidiens pour annoncer des baisses de prix "jusqu'à -20%" sur 40 produits dont les tarifs seront "bloqués" jusqu'à la fin 2008. Aujourd'hui, l'enseigne annonce " 260 produits baissés-bloqués" supplémentaires, mais elle oublie d'indiquer leur ancien prix. Difficile de jurer qu'ils sont moins chers qu'avant...
Intrépides explorateurs
La promesse semble tout de même alléchante. A une nuance près: 300 produits en "promo" ne représentent jamais qu'un centième des 30 000 références présentées par un hypermarché Carrefour! Le repérage de ces produits à prix aplatis tient donc de la chasse au trésor.
Armé de pubs déchirées dans les journaux et d'une bonne dose de patience, un journaliste du "Canard enchainé" a tenté cette aventure extrême au Carrefour de Montreuil ( Seine-Saint-Denis): dénicher le plus grand nombre d'articles "baissés-bloqués" dans la jungle des rayons.
Bilan: trois heures pour repérer un peu plus de... 50 produits, soit 3,5 minute par article.
Une épopée, par exemple, la quête de cette "moutarde Maille en pot de 380g à 0,80 euros". Car des moutardes, il y en a des tonnes, y compris chez Maille! Pots de toutes les tailles, verres à whisky, verres à pied ou à eau, 280 g dans celui-ci, 480g dans celui la, et tiens! Tout en bas du rayon, enfin le fameux pot de 380 g. Aucune indication signalant la baisse du prix. Une "promo" incognito...
Ce safari réserve d'autres émotions, tout aussi intenses: au milieu  des 10 mètres de rayon sodas, la "bouteille de Fanta citron" est - victoire ! annoncée par une affichette "baissée-bloquée". Sauf qu'elle coûte 1,27 euro, et non 1,08 comme annoncé dans la pub!
Idem pour la boite de "sardines citron-basilic de Saupiquet", dénichée à 1,38 euros, au lieu du 1,O1 de la réclame. Quant aux "sacs-poubelle Handybag 20 litres", ils sont carrément à 3,08 euros, contre 1,95 euros comme promis. 58% de plus !
Il s'agit - pas de doute - d'erreurs malencontreuses que le client, références et publicité en main, peut faire réctifier. A condition d'attendre qu'un chef de rayon ou une caissière veuille bien se déranger pour un écart de 50 centimes...

Promotions dans les grandes surfaces au rayon des farces et arnaques (Suite)

En transformant les courses en jeu de cache-cache, ces opérations commerciales ont un autre avantage pour les hypermarchés: elles retiennent plus longtemps le client. Et lorsqu'il est férré, celui-ci devient plus docile.

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 Dans cet Atac
( groupe Auchan du 13ème arrondissement de Paris), la pub sur internet annonçait un rabais de 50% pour les barquettes "Tortellini pesto Giovanni Rana". Vendues par deux, elles passaient de 11,60 à 5,80 euros le kilo. Une aubaine... introuvable. Du coup, le client alléché se rabat sur un autre format de la marque à 13,52 euros le kilo. Soit 133% plus cher qu'avec la promotion.
"Très souvent, les articles à prix baissés sont épuisés au bout de quelques jours, confirme un écumeur de promos. Mais les rayons sont toujours bien approvisionnés en produits équivalents fabriqués par l'enseigne."
Or c'est sur ces "marques de distributeur" que la marge est la plus confortable...

Ruineuses économies
Parfois, aussi, la promo s'avère carrément plus coûteuse que le tarif ordinaire. C'est l'exemple récemment raconté par le Canard enchainé: avec la campagne "prix baissés-bloqués", Carrefour vendait le Coca 7% plus cher qu'avant ses belles promesses. Et la direction locale de la concurrence n'y avait rien trouvé à redire. Dans un Géant  Casino de l'Oise, les prix "en promo" sur les fruits et légumes bio dépassaient largement les tarifs du magasin spécialisé d'à coté. Les vendeurs eux-mêmes en convenaient...
Autre fréquente astuce: le subtil décalage entre l'affichette signalant un produit en promotion et l'emplacement de celui-ci. Le pousseur de chariot distrait à tôt fait d'attraper la marchandise, non soldée, située sous l'affichette. Encore une maladresse bien involontaire.
En revanche, les surprises apportées par les "ventes en lot" ne doivent rien aux défaillances humaines. Le site internet hausse-des-prix.com, qui photographie les étiquettes, en relève souvent. Ainsi au centre Leclerc de Nice, le paquet de 3 " gels douche Ushuaia " est vendu 7,44 euros alors que 3 flacons achetés séparément coûtent 6,42 euros.
Pourquoi ? Une colle pour le jeu "Question pour un shampoing".
- Vous savez ce qui va se passer pour la fin de l'année 2009.... Hé bien on va être obligés de manger des patates... tubercules encore abordable , pour le moment   !!!

je vous met un lien concernant une chanson qu'il vous faut écouter absolument car cela rique de vous arriver plus vite que prévu .
cliquez donc sur le lien ci-dessous et écoutez .

chansons paillardes-Ricounes - Les Patates.mp3


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