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Le métier de recruteur rendu obsolète par les réseaux sociaux ?

Publié le 08 septembre 2009 par Entrepriseglobale

Les réseaux sociaux auront-ils raison du métier de recruteur ?

L’expérience ci-dessous, rapportée par le site TechCrunch Europe, laisse la question en suspens. Elle concerne Tom Allason, un serial entrepreneur britannique, récent fondateur d’une startup baptisée Shutl).

Le métier de recruteur rendu obsolète par les réseaux sociaux ?

« Les frais de recrutement de directeurs senior étaient gigantesques »

Comme pour beaucoup d’entreprises, recruter du personnel senior qualifié était coûteux et pénible, se souvient Tim Allason, qui dirigeait alors eCourrier, une société de mailing occupant 250 personnes. « Les frais d’annonces étaient disproportionnés. Pour engager un directeur financier, il fallait débourser 25.000 livres sterling a des chasseurs de tête spécialisés. Le double pour engager un CEO ».

Cela, sans garantie de résultat. L’annonce de vacance dans un grand journal financier a ramené de nombreuses candidatures. Peu étaient pertinentes. Trois lunchs avec les trois candidats finaux n’ont pas suffi à trouver la perle rare.

Certains processus classiques de recrutement semblent atteindre aujourd’hui leurs limites. Nous en avions déjà parlé ici. D’autres formes créatives de recrutement apparaissent également sur la Toile (voir le Belge Xpertize) Mais revenons à Tom Allason.

Remplacer les agences de recrutement par les réseaux sociaux

Se rappelant de ces difficultés passées, l’entrepreneur a choisi de procéder autrement. Il s’est servi des réseaux sociaux pour trouver les dirigeants de sa nouvelle startup.

Coût pour recruter un directeur technique ? 20 livres sterling à peine, soit le prix d’une annonce sur TechCrunch Europe Crunchboard, un site de publication de vacances dans les métiers informatiques.

Comment ? Allason a d’abord publié un lien vers l’annonce sur plusieurs de ses réseaux sociaux: Facebook, LinkedIn, Plaxo, Twitter. Il s’est également inscrit dans une série de groupes appropriés sur LinkedIn et a envoyé un email à une liste d’entrepreneurs de sa connaissance. Résultat: 260 candidatures. En général, des gens motivés.

Après un savant filtrage, restait une sélection d’une douzaine de CV. « Nous avons pu vérifier les références, entre autres, grâce à LinkedIn, relève-t-il. La short-list était excellente »

Finalement, le patron de Shutl a recruté un ancien ami d’université… qui avait vu l’annonce relayée sur LinkedIn.

Les recruteurs rendus obsolètes par les réseaux sociaux ?

Ces pérégrinations d’un entrepreneur britannique sont un signal d’alarme pour l’industrie des recruteurs : ces derniers risquent d’être fortement secoués par la tempête des réseaux sociaux, comme les courtiers immobiliers sonnés par les sites de petites annonces immobilières en ligne.

On peut parier que les agences de recrutement devront modifier leur approche et leur mode de fonctionnement, dans les années à venir. Plutôt que de se faire des ennemis des réseaux sociaux, elles pourront, par exemple, guider les entreprises à naviguer sur le nouvel internet social.

« A la limite, conclut Tom Allason, j’aurais même pu m’éviter la peine de publier une annonce sur un site internet. J’aurais pu utiliser uniquement les réseaux sociaux et économiser ainsi 20 £. Mais ce lien a au moins servi de point d’accroche pour formaliser un peu les choses ».


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