La couverture annonce qu'il s'agit du premier Hyperlivre, mais si les marketeux lisaient un peu plus la presse, ils constateraient que cette initiative n'a rien de neuf. Le sens des choses, que Jacques Attali publie avec « texte, musique, vidéo, interactivité », n'en reste pas moins une expérimentation intrigante.
En partenariat avec le PDG de Laffont, Leonello Brandolini, mais également Orange, l'opérateur téléphonique, en la personne de Didier Lombard, ce livre de trois cents pages reprend pourtant plusieurs interventions, comme un collectif d'interventions de politiques ou intellectuels, qui furent tous des interlocuteurs de Jacques.
Alors quoi de neuf dans ce machin ? Des codes, que l'on retrouvera toutes les deux ou trois pages, et que les mobiles pourront "lire". Ils basculeront en mode internet et déboucheront alors sur des sites, contenant la fameuse interactivité, musique, etc. Pour ce faire, il faut cependant télécharger le Flashcode, qui permettra, en pointant son appareil photo sur le symbole, de mettre en route l'hyperlivresse.
Excellente initiative ? Presque : l'éditeur s'est en effet privé des iPhone et BlackBerry, les outils les plus en vogue actuellement, ainsi que tout type de mobile qui tournerait sous Android. Ce qui fait un joli parc de mobiles inutilisables. Gageons donc que ceux qui lisent Attali n'ont probablement ni iPhone ni BlackBerry.
Autre question, qui n'échappe pas à nos confrères de France 2 : tous les lecteurs - qui doivent pourtant disposer d'un sérieux potentiel pour ce faire - de Jacques Attali, sont-ils des Geeks, ces fans de nouvelles technologies ? Dans tous les cas, l'ouvrage sortira après-demain pour 21 €.
Orange s'explique sur l'hyperlivre dans une vidéo.