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"Machines, abstraction and women"

Publié le 08 septembre 2009 par Francis75

On reste encore dans les vitrines d'exception avec cette fois-ci, l'un des plus grands cinéastes mondiaux aux manettes: David Lynch himself !

L'auteur torturé d'Eraserhead, "Sailor et Lula", "Blue Velvet", "Dune" (renié par son auteur) ou encore " Twin peaks", pour ne citer que les plus célèbres, a été sollicité par les Galeries Lafayette pour décorer à sa manière 11 vitrines, faisant de la devanture du grand magasin un véritable musée à ciel ouvert, créant ainsi le grand évènement culturel de cette rentrée !

En quelques pas, on retrouve tout l'univers si particulier du cinéaste (lynchien est d'ailleurs passé dans le langage courant) dont on oublie souvent qu'il est aussi plasticien, photographe, peintre et musicien (tendance musique industrielle)...

Et toutes ses obsessions sont au rendez-vous: le vertige des âmes, le voyeurisme et le fétichisme, les désirs monstrueux, la violence  à peine voilée, les troubles de l'identité, le pourrissement ...

Car David Lynch ne vend rien dans ses vitrines: elles sont créées pour être frontalement là, interpeller crument le passant mais certainement pas pour le pousser à consommer, sinon au travers de ses propres névroses.

Personnellement, même si j'aime beaucoup son univers filmique, je n'ai pas été franchement emballé par ses créations parisiennes*...
Comme toujours dans le "cinéma circus"  de Lynch, le trouble profond de ses créations instaure une sorte de distance avec le spectateur . Une distance souvent froide, à l'oeuvre ici....

Mais ceux qui pourront les voir en direct se feront leur propre opinion, car que l'on aime ou pas, il est sur que  Lynch n'est pas là pour nous faire aimer l'eau tiède et la demi-mesure et ça fait du bien....


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Outre la ressemblance avec Michael jackson, les connaisseurs reconnaitront une des plus célèbres scènes de "Blue Velvet", où Isabella Rosselini susurre une chanson devant un Dennis Hopper complètement allumé...
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Un intérieur à la "Eraserhead", sombre, inquiétant et légèrement pourri...
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Les désirs cachés: une bouche de femme, rouge vif, apparait quelques secondes, dans une sorte de sarcophage
organique, puis se dérobe à la vue.
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Variations autour d'une double pénétration...
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A quand des vitrines de Cronenberg ou d'Almodovar ??

(juste avant le vernissage...)

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* : à noter qu'il m'a semblé que 2 vitrines animées ne fonctionnaient pas? Surprenant pour le jour du vernissage...
Les vitrines "Machines, abstraction and women" et l'expo de lithographies ( + projection de courts-métrages) "I see myself" aux Galeries Lafayette, jusqu'au 03 Octobre

Egalement dans l'album Flickr (oui, oui, promis, je fais le ménage dans les albums Canalblog !)



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