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L'importance cruciale de l'innovation

Publié le 09 septembre 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêche)
Réformer la finance ou stopper l'innovation
Catégorie(s) : Economie
Entre les bonus qui vont être accordés aux traders à la BNP PARIBAS et autres banques « fragilisées par la crise » et le délit d’initiés de la SocGen, la finance globalisée continue de flirter avec le syndrome de Peters. Et de bloquer l’innovation industrielle.
Les produits dérivés : quelle belle invention ! On cherche à nous rassurer en nous expliquant que sans les produits dérivés financiers, les grandes entreprises seraient confrontées à une réalité qui les déstabiliserait . Prenez TOTAL, par exemple ? Les dirigeants savent très bien que les pics de production de pétrole ont été atteints entre 2000 et 2006 et qu’à terme, ils seront obligés de redéfinir leurs schémas industriels.
Eh bien, grâce aux produits dérivés, TOTAL dispose d’une « assurance » qui lui permet certes d’amortir certains chocs mais qui retarde sa confrontation réelle à la réalité : la raréfaction des énergies fossiles.
On vous a vendu des produits magnifiques, type 4X4 … et aujourd’hui, il faut produire en « quatrième vitesse « des voitures électriques ! Nouvel or noir : le lithium bolivien dont on sait déjà que le gisement n’est pas suffisant à long terme ! Si la recherche avait été financée et optimisée depuis 20 ans, nous n’en serions pas là !
Faut-il davantage de preuves pour démontrer que le véritable carburant de l’économie, c’est le financement de la recherche pour créer l’innovation : les brevets de demain ?
Les économistes et banquiers connaissent bien le mécanisme d’une crise financière. Un cercle vicieux constaté sur l’éclatement de plusieurs bulles :
Les innovations importantes connues depuis plusieurs années touchent la finance elle-même : la libéralisation des mouvements de capitaux, par exemple. Le crédit bancaire finance alors les placements spéculatifs sur les marchés. Ensuite, tous les acteurs financiers participent, par mimétisme. Ensuite ? Patatras : on fait appel au portefeuille du contribuable et les pertes sont mutualisées !
Cette rotation perpétuelle de la finance sur elle-même et pour elle-même a provoqué une césure entre économie réelle et économie « virtuelle ». Les énormes profits réalisés (plusieurs fois le PIB pur certains pays dont la France) avec les produits dérivés n’ont pas été injectés dans l’économie réelle ou le travail. Les produits dérivés ont fini par constituer eux-mêmes un risque et maintenant … il faudrait continuer ??!!
Décidément, la finance a un goût prononcé pour le suicide ! Comment scier la branche sur laquelle on est assis ?
L’innovation importante et urgente dont nous parlons aujourd’hui, c’est la mutation de notre économie avec de nouvelles bases industrielles. Or, nous avons perdu beaucoup trop de temps : 20 ou 30 ans. Le devoir et la responsabilité du monde bancaire et financier, c’est de redonner un nouvel élan à l’économie réelle. Visiblement, en ce moment, nous observons surtout que tous ces acteurs cherchent à gagner du temps avec des faux nez pour réaliser ce qu’il auraient du amorcer depuis longtemps … Encore une stratégie à courte vue pour des gains à court terme ?
Il est grand temps que le pouvoir politique reprenne ses lettres de noblesse et cesse de se réfugier derrière des dossiers techniques. Les forces démocrates du monde entier doivent se mobiliser pour que cette économie globalisée soit enfin régulée et tournée vers ses objectifs réels.
Anne Lacaille
Liens: n/a
Rédigée par Anne Lacaille - 09.09.2009 - 08:30


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