Le management de France Télécom, ça déménage. 23 suicides en un an, un joli score pour cette entreprise publique privatisée depuis cinq ans. Afin d'améliorer le turn over, France Télécom a mis la pression sur son personnel et ce afin de le pousser vers la sortie et améliorer ses profits.
Seulement certains ont atteint la porte les pieds en avant et ça fait désordre dans le décor. Après la cinquantaine, le technicien France Télécom est probablement trop cher et déjà nettement moins performant. Le dernier suicidé en date a (heureusement) raté sa sortie. Il ne supportait pas simplement une condamnation à réparer les prises téléphoniques en clientèle après une carrière dans la partie high-tech. Du coup il a choisi la méthode Hara Kiri en pleine réunion. L'Opinel, pas terrible . C'est donc la tactique France Télécom, un peu plus perverse et traumatisante que la voie de garage traditionnelle. Le nombre de dépressions nerveuses ne se compte plus et l'on dénombre pas moins de 2 millions de journées d'arrêt de travail l'an dernier !
De quoi changer d'opérateur si je ne me retenais pas. Cela dit, les suicidés en entreprise font légion, autant de victimes me direz vous qui ne s'inscriront pas à Pôle-Emploi ou creuseront encore davantage le trou de la sécu à coup de Prozac . J'en appelle donc au MEDEF et ses patrons presse-citrons pour accentuer la pression sur leurs employés les plus fragiles, à l'instar de France Télécom. Aujourd'hui l'opérateur sent pourtant que ces 23 suicidés n'ont pas de quoi lui donner une image reluisante. Du coup , il organise un Comité d'Hygiène et Sécurité exceptionnel, genre : " Arrêtez de vous flinguer on va causer ". Oui, mais de quoi patron ? De la nouvelle concurrence évidemment ! Faut s'adapter mon gars, ou disparaître. 23 employés de France Télécom ont choisi de disparaître.