Ils faut sauver les abeilles


Ce syndrome est très préoccupant en raison de l’importance écologique de l’abeille en tant que pollinisatrice. Les études en cours ne permettent à ce jour que de supposer une synergie entre plusieurs causes : traitements pesticides, infections parasitaires, maladies, pollution, réduction de la ressource alimentaire (quantité et diversité des fleurs fournissant nectar et pollen) et des habitats, compétition avec des espèces invasives, changement climatique, multiplication des émissions électromagnétiques, nouveaux prédateurs…
L’abeille en quelques chiffres









18 000 tonnes de miel ont été récoltées en France en 2007 contre 25000 tonnes en 2004. La consommation annuelle, très stable, est dans notre pays de 40 000 tonnes. Près de 70 000 apiculteurs disposant de 1,4 millions de ruches assurent cette production nationale très fortement déficitaire, compensée par des importations provenant de divers pays de l’Union Européenne, de Chine, d’Argentine…, dans un contexte difficile. En effet depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones.


En danger : 35 % de la production mondiale de nourriture
Seules 25 % des cultures ne dépendent pas de l’action des insectes pollinisateurs (les céréales par exemple).
La plupart des cultures fruitières, légumières, oléagineuses, protéagineuses ainsi que celles des fruits à coques, des épices, du café et du cacao sont majoritairement pollinisées par les insectes.
On estime à 153 milliards d’euros par an l’apport mondial de l’action pollinisatrice des insectes.

Nous sommes confrontés à la perspective d’une perte économique de grande envergure, mais aussi d’une perte écologique majeure, les insectes ne jouant pas dans les écosystèmes le seul rôle de porteurs de pollen mais s’inscrivant dans de multiples chaînes d’interactions utiles – sinon indispensables – aux divers maillons en présence.
A cette perte économique correspondrait un irréversible dommage pour l’ensemble de la biodiversité : combien d’espèces dépendent, totalement ou en partie, d’une nourriture provenant d’espèces végétales qui survivraient difficilement sans pollinisation.
La France n’est pas non plus épargnée par ce phénomène grave, et à ce jour inexpliqué, qui met en péril la survie des abeilles.
Multiplier les chances de survie des abeilles
La multiplication des colonies d’abeilles peut donner une chance supplémentaire de survie à cet indispensable insecte : les phénomènes d’affaiblissement et de disparition ne sont pas uniformes, tant d’un point de vue mondial que sur le plan régional, sans que nous sachions prévoir où ils se manifesteront ni en expliquer les raisons.
Disséminer plus largement de petites colonies autonomes et issues de diverses souches contribuerait à renforcer les effectifs tout en permettant une intensification des pollinisations locales et en favorisant des diagnostics locaux en de nombreux lieux.

Chacun peut participer à cet effort sans être apiculteur : nous vous proposons, sans pour autant que vous ayez à gérer les ruches, de vous inscrire dans cette démarche de protection et de sauvegarde.
Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !
