La réforme du statut des enseignants-chercheurs a soulevé un front de protestation pendant plusieurs mois, à juste titre. Cette réforme est grave pour de nombreuses raisons, mais ce n’est pas l’objet de ce billet. Il y a cependant une chose positive dans cette réforme : la mise en place d’une équivalence entre les heures de TD et celles de TP. Petit cours de tambouille universitaire pour comprendre ce dont il s’agit.
Les enseignements universitaires sont répartis en trois catégories : cours, travaux dirigés (TD), et travaux pratiques (TP). Quand il s’agit de comptabiliser les heures d’enseignement effectuées, la référence est l’heure de TD. Une heure de cours compte pour une heure et demie de TD, et jusque-là une heure de TP comptait pour 2/3 d’heure de TD. Cela fait longtemps que les universitaires réclamaient l’égalité entre les heures de TD et les heures de TP, qui n’avait pas de sens. Dans la réforme du statut, le ministère accède enfin à cette revendication légitime. Sans toutefois prévoir les postes nécessaires, mais c’est une autre histoire…
Le hic, c’est qu’ils n’ont pas pensé aux enseignants autres que les maîtres de conférences ou professeurs, comme les ATER ou les moniteurs, en gros les jeunes chercheurs. Et ceux-ci vont continuer à avoir un service alourdi s’ils l’effectuent sous forme de TP, comme le précise une lettre du ministère. Ce n’est pas comme ça qu’on attirera des jeunes vers la recherche, avec une aussi faible considération. Et pourtant ce n’est pas une broutille, puisqu’il y a plus de 15 000 personnes concernées.
Réponse du ministère concernant l’équivalence TD-TP pour les ATER et moniteurs