Valérie Pécresse a annoncé hier la revalorisation des bourses étudiantes de 1,5% à 3% en fonction de la situation financière des parents. Ce qui signifie que dans le meilleur des cas (en fait dans la pire situation personnelle !) le boursier touchera un peu plus de 300€ par mois. Alors que le budget moyen d’un étudiant est de l’ordre de 1000€ par mois… Nous sommes loin de répondre aux besoins.
Et les conséquences sont graves. Depuis quelques années, nous assistons à un phénomène inquiétant : le taux de poursuite d’études chez les bacheliers est en baisse. Alors que la tendance était à la hausse depuis des décennies, pour la première fois peut-être notre société s’engage dans la voie de la déflation universitaire, comme le souligne très justement l’économiste Philippe Askénazy.
Mais contrairement à ce qu’il dit, le PS ne cède pas aux sirènes des chantres de la déflation scolaire. Pour nous l’objectif est clair : il faut que 50% d’une classe d’âge atteigne le niveau de la licence. Dans une lettre ouverte lancée en mars, Martine Aubry écrivait : “En premier lieu, nous voulons augmenter le niveau de formation et de qualification dans notre pays : c’est une nécessité pour notre développement et un impératif pour promouvoir l’émancipation. Notre objectif est de former la moitié d’une classe d’âge au niveau de la Licence.”
Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures sont nécessaires. Avant tout donner envie aux jeunes d’étudier. Ce n’est pas la condition actuelle des universités qui va les encourager ! Il faut donc améliorer fortement l’accueil universitaire et l’encadrement pédagogique. Mais il faut aussi leur permettre d’étudier dans de bonnes conditions. Et pour ça, il faut enfin créer l’allocation d’autonomie, qui donnera une revenu à chaque étudiant, et sera financée en partie par une remise à plat de la fiscalité, en revenant sur les demi-parts fiscales pour ceux qui toucheront cette allocation. Il y a urgence, car le gâchis social s’étend !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble