Voici quelques communiqués du Syndicat des infirmiers et infirmières FRANÇAIS
Vaccination H1N1: méfiance des infirmières
Notre devoir d’infirmières est d’informer correctement la population, pour que chacun prenne sa décision en toute connaissance de cause, par un consentement libre et éclairé, et non par une campagne de publicité et des discours alarmistes
1er septembre 2009
Le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC estime qu’une vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes.
Nous invitons la population à se vacciner contre la grippe saisonnière : ce vaccin (réalisé dans des conditions normales) sera disponible dès la quatrième semaine de septembre. Cela permettra de réaliser rapidement un diagnostic différentiel en cas de syndrome grippal. Par contre, chacun doit bien mesurer le rapport bénéfice/risques du vaccin H1N1 : d’un côté une semaine de grippe, de l’autre une probabilité, faible mais définitive, d’avoir une maladie neurologique (Syndrome Guillain-Barré) ou auto-immune.
SNPI Syndicat National des Professionnels Infirmiers, Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières – 1er septembre 2009
Vaccin H1N1 : la circulaire Hortefeux est inacceptable !
Problèmes éthiques avec la fiche 5 consacrée au fonctionnement interne des centres de vaccination
7 septembre 2009
Nous sommes fortement interpelés par les conditions de vaccinations notifiés par la circulaire du 21 août 2009 cosignée par les ministres Brice HORTEFEUX et Roselyne BACHELOT.
La fiche 5 consacrée au fonctionnement interne des centres de vaccination qui notifie qu’un agent prépare l’injection, qu’un second procède à l’injection, et qu’un troisième (personnel administratif) rédige la fiche de traçabilité.
Premier problème, ce processus industriel de travail sur un « chaîne de vaccination » est inadmissible pour un acte soignant, car c’est contraire aux règles de bonnes pratiques et aux recommandations professionnelles. Dans un établissement de soins, c’est obligatoirement la même personne qui réalise les trois étapes, pour des évidences de sécurité et qualité des soins. Multiplier les intervenants, c’est multiplier les risques, et diluer les responsabilités.
Deuxième problème, la fiche indique « En matière de personnel, le travail simultané de deux ou trois équipes types peut permettre de réduire le nombre de postes de supervision » alors qu’une équipe type est déjà composée d’une seule infirmière sensée superviser 5 étudiants en médecine ou étudiants en soins infirmiers de 3ème année ! Un étudiant peut certes pratiquer un acte d’injection en situation d’apprentissage et sous un tutorat direct, mais les circonstances décrites ne correspondent absolument à un cadre éducatif.
Chaque équipe doit « réaliser 360 vaccinations en 4 heures » avec une préparation de 10 doses réalisée par le mélange de deux flacons. Avec l’objectif de vacciner 47 millions de personnes, entre fatigue et monotonie des gestes, de telles « cadences infernales » ne peuvent que conduire à des erreurs.
SNPI Syndicat National des Professionnels Infirmiers, Vaccin H1N1 : la circulaire Hortefeux est inacceptable ! 7 septembre 2009