L'État a passé commande pour un parc de 40 000 véhicules électriques. Même si ces véhicules ne dégagent pas de CO2, je mesure, après la lecture du livre de Corine Lepage, Vivre Autrement, à quel point il est difficile, dans nos mentalités, de changer de logiciel.
A ma connaissance, les moteurs électriques nécessitent, pour leurs batteries, d'importantes quantités de lithium. Le lithium est un métal alcalin abondant sur Terre, mais, il n'existe suffisamment concentré pour une extraction qu'en très peu d'endroits. La production mondiale n'est que de 11 millions de tonne. Les mines actuelles ne sauraient combler les besoins d'un essort industriel basé sur le lithium.
Il y a plus fâcheux : in fine, nous poursuivons avec ce modèle celui qui nous mène lentement mais sûrement au bord du précipice. Une fois de plus, nous exploitons des gisements qui ne sont pas renouvelables.
Même avec un recyclage intégral du lithium de chaque véhicule, les quantités de minerais demeureront insuffisants, et, à ma connaissance, il n'en existe aucun plan de recyclage accompagnant la production de batteries électriques.
Cela ne sert strictement à rien de changer de type d'énergie tant que nous n'associons pas à ce changement la question de son renouvellement. Le Gouvernement Français doit donc, à mon avis, revoir sa copie. L'Enfer est pavé de bonnes intentions...
Le recyclage est second pilier de toute reconversion industrielle dans notre pays.