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Ils existent, je les ai connus ou Il était une fois des marteaux

Publié le 12 octobre 2007 par Francis Vayeur
La saison de martelage recommence et je ne résiste pas à vous faire partager ces portraits que j’ai dénichés dans un journal forestier belge :
En matière de martelage, il y a autant de styles qu'il existe de forestiers. Ceux dont je vous livre le portrait existent. Sinon dans mon coin, sûrement dans le vôtre.
- Il y a le sérieux : celui qui fait le tour de chaque arbre en auscultant le pied en quête d'une plaie puis la cime à la recherche d'une branche cassée. Celui-là prend régulièrement une demi-virée de retard.
- Il y a le distrait : celui qui baisse la tête pour ne pas se cogner le front à un chablis et qui oublie de le marquer. D'habitude il mesure au mètre car il a oublié son compas à la maison.
- Il y a le marathonien : il va d’un pas décidé et allonge la foulée en apercevant sa prochaine victime. Il a souvent une demi-virée d'avance
- Il y a le sinueux : ses virées, sont toujours très larges. On le place souvent en dernière position. Sa voix est puissante en début de journée. A la fin du martelage il souffre souvent de la gorge.
- Il y a le chef de brigade qu'en a marre de pointer : Il vous passe dans le dos pour aller chercher les bois qu'il estime que vous avez oubliés.
- Il y a le solitaire : c'est toujours lui qui va vers les bois isolés ou les bouquets éloignés. Il est souvent doté d'une bonne mémoire et récite la liste des bois qu'il a marqués à toute vitesse avec un air satisfait.
- Il y a le pas doué du sens de l’orientation : généralement après avoir traversé un fourré il a perdu le reste de l'équipe qui a bien pris soin de s'éloigner en douce. On l'entend parfois crier « houhou ! »
- Il y a le fumeur de clopes : après chaque demi-virée, il s'écroule sur une souche pour en griller une. Quand il crie un bois il est souvent pris d'une quinte de toux.
- Il y a le ventripotent récent : celui-là se rend compte après chaque montée de talus qu'il n'aurait pas dû reprendre de la daube hier soir. D'ailleurs demain il se met au régime et il va aller faire du jogging, na !
- Il y a le râleur : celui-là, les bois à marquer sont toujours ou moches, ou trop courts, ou trop branchus ou jaunâtres ou...
à suivre …
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