Avec la popularité des baladeurs numériques et autres téléphones intelligents, l’utilité des technologies permettant de compresser le son et de loger dans de minuscules appareils (si petits qu’on ne les verra bientôt plus) des milliers de chansons n’est plus à démontrer.
Ce gain d’espace a toutefois un prix. La compression s’effectuant par la suppression de certains éléments du spectre des fréquences audio, plusieurs s’accordent pour dire que la perte de ces éléments ravit au son une texture et une chaleur que seul peut lui rendre l’enregistrement original, aidé en cela bien sûr d’une chaîne haute fidélité d’assez bonne qualité.
Pour en faire la preuve, une équipe d’experts, dont Yann Guégan, journaliste à Rue89, a été invitée à participer à un test à l’aveugle sur la qualité de divers formats de compression audio dans un studio d’enregistrement à Paris.
L’équipe de testeurs devait accorder une note sur dix à quatre extraits de musique classique encodés à l’aide de cinq formats de compression différents, en plus de la « bande » originale (master) dissimulée dans le tas. Ce test, dont on pourrait anticiper rapidement le résultat, a donné lieu à une conclusion pour le moins surprenante : le son compressé est d’aussi bonne, sinon de meilleure qualité que le son d’origine. Encore plus étonnant, c’est le format WMA, de Microsoft, qui s’est vu accorder la meilleure note, suivi de près par le AAC d’Apple. Quant au master, il a décroché l’avant-dernière position, laissant au MP3 l’honneur d’enlever la toute dernière place.
Rue89