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Achat d’un vélo: crédit d’impôt en vue !

Publié le 15 septembre 2009 par Pierre

Bonne nouvelle pour l’industrie du cycle : l’idée d’un crédit d’impôt (ou chèque fiscal pour ceux qui n’en payent pas) pour l’achat d’un vélo par un particulier fait son chemin. La proposition va être portée officiellement pour la loi de finances 2010 par le Club des Villes et Territoires cyclables (et son président Jean-Marie Darmian) à l’occasion de son prochain congrès les 7, 8 et 9 octobre prochains à La Rochelle.

Une mesure « Grenello-compatible »

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Que dire de cette mesure sinon qu’elle est dans la droite ligne du Grenelle de l’environnement et de son volet « transports » ; car la voiture électrique ne fera pas tout, le grenelle c’est avant des changements de comportements et le vélo est un atout majeur !
L’idée de ce crédit d’impôt est simple : comme pour les travaux dans le logement par exemple, toute personne (sans conditions de ressources) pourra bénéficier d’une aide fiscale de l’Etat pour acheter un vélo, aide représentant un certain pourcentage de la valeur du bien acquis et plafonnée à un certain montant (on n’a pas tous besoin de rouler en vélos de course Trek
:-)
).

Derrière cette aide, un constat simple : le vélo c’est gagnant pour tout le monde, et avant tout pour ses praticiens, regardez un peu : coût des déplacements qui chute, pas d’embouteillages et pas de stress, même gain de temps dans les grosses agglomérations saturées de trafic, développement d’une « condition physique » (le vélo muscle les cuisses et affine les mollets), coût d’entretien quasiment nul (il y a juste un investissement de base avec quelque outils et accessoires) et pour la collectivité et les générations futures, zéro émission de gaz à effet de serre, etc…

Soutenir le vélo c’est aussi progressivement mettre les cyclistes dans la rue, et inverser le rapport quantitatif avec les automobilistes, comme aux Pays-Bas.

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Alors bien sûr, les détracteurs éternels diront que c’est pour les urbains, voire les bobos en fixie, et c’est vrai, mais si on regarde les études sur les déplacements des gens, on s’aperçoit aussi qu’un grand nombre de ces déplacements sont de courte distance et ils peuvent être divisés en deux grandes familles :
Ceux quotidiens, correspondant à des trajets domicile-gare matin et soir, souvent inférieurs à quelques kilomètres…
Et ceux pour aller chercher la baguette et le paquet de clopes, valider la grille de lotofoot, prendre l’Equipe…

Tout le monde y gagnera

Toute mesure visant à remplacer un mode de déplacement motorisé par de la circulation douce (et saine pour le corps) est à encourager. Cela permettra aussi de forcer la main à certaines municipalités qui trainent des pieds pour développer leurs réseaux cyclables. Et puis surtout, tout le monde est gagnant :

  • en termes d’images, c’est une mesure « démocratique » (presque tout le monde peut s’acheter un vélo), donc excellente pour un gouvernement
  • économiquement, c’est une dépense fiscale faible avec un retour environnemental potentiellement non négligeable (moins de consommation de carburant et moins d’émission de gaz à effet de serre) et un soutien à l’industrie française, parmi la meilleure du monde dans ce domaine (Look, Lapierre, Gitane)…
  • d’un point de vue sanitaire, c’est une incitation à l’exercice physique pour les masses, et ça vaut mieux que toute les campagnes de l’INPES,
  • sportivement, c’est un coup de pouce au cyclisme français car la généralisation du vélo va amener les jeunes à se tirer un peu la bourre en rentrant de l’école et dans le lot, sortira forcément un champion qui succèdera à Bernard Hinault au palmarès du Tour de France !
  • bernard-hinault

Nos propositions

Nous nous permettons de suggérer quelques ajustements à la mesure :

  • D’abord, mettre dans l’assiette de ce crédit d’impôt l’achat du casque et du cadenas. Ce sont des outils indispensables si l’on ne veut pas décevoir les courageux (éviter les accidents graves et les vols).
  • Ensuite, ne pas fixer de critère de primo-accession. Cela n’a pas de justification sérieuse et cela risque d’être ingérable, cela va complexifier les conditions de preuve, et donc le tatillonage des impôts. Soyons ambitieux et tant pis si quelques-uns trichent à acheter un deuxième vélo, il sera de toute façon utilisé donc l’objectif restera atteint,
  • Enfin, ne pas restreindre l’achat à un modèle de vélo (course, VTT, VTC, fixie…). Chacun doit être libre de choisir le modèle qui lui plaît et le style qu’il veut se donner car oui, le vélo c’est aussi une affaire d’image et de look.

Et vous, si ce crédit d’impôt passe, vous vous mettez au vélo ?

François


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