
Et ce fut l'occasion de le noter : l'abondance mène à tout. Au fromage, entre autre. Tout débute, pour ce qui me concerne, par un article lu je ne sais plus quand dans je ne sais plus quelle revue. Il y était question de la vallée d'Abondance. Dans les Alpes. Une station (de ski) mortifiée était prête à renaître, sauvée de la neige (fondue) par un investisseur (américain). Le village avait l'air heureux. Donc moi aussi.
Et puis voilà que l'autre jour, mon regard baguenaude au rayon fromage. Et tombe sur un (fromage) qui s'appelle abondance.
Sympa, comme nom, me dis-je. Si ça se trouve, ça vient aussi de la vallée sauvée, je m'ajoute, faisant le lien entre les deux événements et n'y voyant pas de coïncidence. Mon nouvel ami intervient alors, en me proposant de goûter l'affaire. Je note en passant qu'il a la délicatesse de m'enlever la croûte (du fromage), ce qui rend la dégustation aisée. Et fort agréable, pour ce qui concerne l'abondance, fort étant le mot. Goûtu, le gaillard. Mais avec un bon goût de revienzy.
C'est un peu un mélange entre le Conté et le gruyère, me dit mon nouvel ami. Je ne lui précise pas qu'en vrai, gruyère et conté c'est la même chose l'un étant fait en Suisse et l'autre en France, il en va ainsi des origines contrôlées (j'avais pour ma part toujours insisté sur origine mais je me rends compte que le contrôlé est important aussi) et des raccourcis de langage. Je ne fanfaronne pas. Je l'ai appris récemment. Traduisant Gruyère par Emmental, j'opine du chef. Et il n'en faut pas plus pour qu'il y aille d'un goûtez donc celui-ci, puis d'un et celui-là, et encore celui-ci. Et nous devisons sur la provenance de ces fromages, sur comment il les découvre ou s'approvisionne, tout ça.
C'est important de soutenir les petits producteurs, concluons-nous, d'un air entendu.
Non sans noter que notre belle Lorraine est pas si mal que ça avec ses fromages maison. Chèvre, munster frais, tomme, blanc, camembert. La preuve ici. Mais aussi là.
Source de l'image piochée sur le site officiel.