Quand on a annoncé la mort de Patrick Swayze (Patriiiiiiiiiiiiiiiick) ce matin y’a eu deux clans, celui des mecs qui ont hurlé devant la fin du mec-qui-est-trop-coooooooool-et-qui-se-recoue-tout-seul dans Point Break ou Road House. Et le clan des filles qui ont manqué un battement de cœur à la perte du plus beau torse (je fais un package Torse/fesse, dans son cas c’est indissociable) des années 80, du mec qui dansait comme une bête, du mec qui nous a fait chouiner 2500 fois dans Ghost du générique de début au générique de fin. Du mec qui nous rappelle avec nostalgie ou horreur notre amour de l’époque.
Faut être honnête, des fois on s’en tape de la mort d’un people, on n’était pas pote après tout. Et des fois non. Ben là c’est non. J’ai jamais vu autant de statuts Facebook nostalgiques (ok je ne parle pas du phénomère MJ sinon va y’avoir polémique)
Allez zou ma petite dame vous reprendrez bien un kleenex la redif de Dirty Dancing va commencer. Ca fait bien 8 ans que je l’ai pas vu… Revival… 1988, j’avais pas 15 ans, il était juste super beau (en fait juste méga bien gaulé mais quand on est jeune on confond toujours l’amour et le sexe…), il bougeait comme un dieu. On rêvait d’être BB, la petite meuf qui ressemble à rien et qui emballe le mauvais garçon. On rêvait que notre chope du mois nous entraine dans un corps a corps endiablé sur la piste de danse, tandis qu’il nous envoyait bouler royalement avant l’aller pogoter. Pas grave on s’entrainait entre cops.
On chantait en yaourt pendant les soirées pyjama « aiie ève ze tahime of maïe laîfe », on l’a vu 1000 fois. On était capable de sortir toutes les répliques dont les cultissimes « on ne laisse pas BB dans un coin » « non Johnny tu ne peux pas fuir comme un cheval sauvage » Les mecs étaient navrés. Nous aussi mais on se serait coupé une couette plutôt que de l’avouer.
Le film cul-culte était né.
Nos parents ont eu Grease nous on a eu Dirty Dancing.
Et ce soir, ce sera ma tablette de chocolat (celle que j’ai acheté pas celle qui est sensé se trouver vaguement autour de mon nombril), et mon plan couette (en fait le plan c’est la couette, pas un plan mec sous la couette… sinon Dirty Dancing t’oublies direct, y’a de quoi castrer un mâle). Je sens ma poitrine décroitre, mon appareil dentaire ressurgir, mes envies de prince charmant reprendre le dessus. Et dieu sait qu’en ce moment le prince charmant et moi on est plutôt fâchés. Je serai plutôt d’humeur à lui cracher dessus pour le retransformer en crapaud ce con de prince et lui bouffer les cuisses moi. Bref je m’égare.
Je sens que je vais pleurer, mais pour la bonne cause cette fois, juste parce que c’est-beau-mais-c’est-triste, juste parce que c’est bon d’être une gonz et de planer devant une pauvre choré.
J’entends déjà le final. En fait c’est normal il tourne en boucle sur Deezer depuis ce matin. Je sens que je tombe amoureuse de Johnny le rebelle, comme avant.
Je suis super triste. Pour tout pleins de trucs. Je sais que je devrais éviter les mélos en ce moment, rapport à la rupture de stocks de Kleenex qui menace la petite dame en question. Mais m’en fou m’en tape, ce soir c’est The time of my life… and I never felt this way before… Yes I swear it’s the truth, and I owe it all to you !