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Miossec à l'amer, Tiersen à la la lumière (et vice versa)

Publié le 15 septembre 2009 par Didier54 @Partages
Miossec à l'amer, Tiersen à la la lumière (et vice versa)Comme si l’amour tenait justement à sa fuite, son évanescence et inévitable disparition. Ai-je lu sur le site de RFI.
Pour le coup, c'est du mat. De l'épais.
Avec cette voix comme surgit d'une hache, celle de Miossec, pendant que les doigts de fée de Yann Tiersen tricotent ici des mélodies, là des ambiances sonores, quand elles ne virent pas carrément la voix pour prendre les commandes. Voici Finistériens, le dernier album de Miossec, première collaboration entre les deux bretons.
Côté mots, Miossec, je l'avais laissé en plan il y a quelques années. Me contentant de le suivre à distance, comme on se tient au courant, sans plus. J'aime son écriture au scalpel, mais j'avais bloqué sur un concert où je n'avais pas aimé la violence que dégageait le gaillard. Chacun son chemin, en quelque sorte. Au plaisir de la découverte s'est donc ajoutée celle des retrouvailles. Il a pris de l'étoffe, Miossec. Ecrit noir sur blanc, plutôt noir, parfois rouge.
Toujours ce regard en dedans sur l'en dehors, à l'amer sur l'océan des vies, à commencer par la sienne. Et donc la nôtre. Ou la nôtre. Et donc la sienne.
Tu t’es coulée dans la foule
Comme si tu voulais t’y noyer
Comme nous autrefois dans la houle
Quand le vent nous protégeait

Ou courrons-nous, dit-il dans une chanson, sans que l'on sache trop si ce sont les deux compères qui se parlent ou s'ils nous le demandent ? Bien aimé son Joggeurs du dimanche, sans doute parce moi aussi je me demande souvent à quoi ils pensent, ces gens-là. Apprécié la valse du CDD, sur son fil, suspendu au lendemain.
On ne se voyait pas comme ça
Peut-être pas comme au cinéma
Mais quand même un peu plus beau et surtout un peu plus fier
Et même un peu plus grand parfois

Et puis pour le reste, c'est Tiersen qui dresse la voilure. C'est tout plein de sons partout, c'est quand même assez époustouflant tout ce que ce type a entre de connecté des doigts au coeur à moins que ce ne soit l'inverse.
A noter que fermer la maison était un titre écrit pour Alain Bashung.
Ceci explique aussi cela.
Pour en savoir plus, un lien vers le canard officiel du duo. Le site officiel est ici.
La petite vidéo qui va bien, avec, à mon avis, le meilleur titre de l'album.

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