Renault ne contestera pas les accusations de tricherie portées à son encontre à la suite des déclarations du Piquet Junior à qui le responsable de la formule 1 avait, a-t-il assuré, donné l'ordre d'aller dans le mur pour favoriser Fernando Alonso et aboutir à la victoire de ce dernier.
La formule 1 est un milieu terrible. Il s'y brasse des dizaines de millions d'euros financés par des sponsors trop heureux de profiter des reportages télé et des autocollants bien mis en évidence sur les voitures et…les images. Les pilotes sont grassement payés pour prendre des risques, certes, mais aussi pour porter haut les couleurs des écuries qui leur donnent l'avoine et la paille.
Nelson Piquet Junior a avoué l'inavouable parce que jeté hors du baquet. Complice de la tricherie, il a fallu que Mosley, responsable de la course automobile (FISA), lui assure l'impunité des repentis pour qu'il se mette à table.
Bientôt Renault va être traduit devant un tribunal interne à la course de Formule 1. La grande marque française risque l'infamie (c'est fait) mais aussi une exclusion provisoire ou définitive des grands prix de formule 1.
La tricherie, le dopage, les coups bas existent dans tous les sports. Les sommes mises en jeu dans le sport professionnel atteignent des sommes telles que des hommes faibles et sans éthique recourent à tous les expédients pour la victoire. Qu'une société comme Renault se laisse aller à ces dérives montre bien à quel niveau de laisser aller on est parvenu. La fair-play est passé à la trappe des gros intérêts.
Cette dérive financière est à l'image de notre société dans laquelle le non respect des règles et des lois est un mal contagieux. Au sein des entreprises (publiques et privées) les mots d'ordre sont : compétence, mobilité, performance, productivité…« travailler plus pour gagner plus » Mais certains perdent leur vie à la gagner. 23 suicides chez France Télécom, suicides chez Renault, Peugeot, et combien d'autres moins emblématiques car les victimes demeurent inconnues du grand public…
Légende photo : Briatore, directeur de l'écurie de formule 1 chez Renault a démissionné. Ou plutôt, on l'a poussé dehors.