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"Solidarité de groupe" contre "Intérêts personnels"

Par Alexandre Tizel

Pas facile d'obtenir une véritable solidarité dans un groupe...

Difficile parfois d'être solidaire de ses collègues. Si un de vos collègues subit les caprices d'un de vos supérieur hiérarchique commun, que faites vous ? Etes-vous solidaire de lui ? Tant qu'ils ne sont pas confrontés à ce problème, les gens se disent solidaires. Et pourtant, le jour où ça arrive, la plupart des gens se protégent et se gardent bien de cette solidarité. Par peur des représailles, peur d'être à son tour un souffre douleur, peur de perdre son emploi. Oh, on a tous nos excuses : "j'ai déjà mes problèmes, pourquoi prendrais-je en charge ceux des autres". Pire, certains mettent des œillères : "ah bon, il ne va pas bien, je ne savais pas". Pourtant, le collègue arrive chaque matin la tête de plus en plus blafarde, les yeux de la même couleur que ceux d'un lapin ayant la myxomatose... "ça doit être un problème personnel, un problème de couple". Facile... Et puis après tout, les réprimandes de nos supérieurs, il les a peut être méritées. Il n'allait pas bien, était débordé, il ne devait plus faire correctement son travail.

Le collègue se retrouve alors totalement isolé, préssuré par le dessus, sans appuis sur les côtés, son moral est peu à peu miné, ne sachant pas comment se sortir de cette spirale de l'enfermement et de l'isolement.

On a tous de bonnes raisons de ne pas être solidaires : peur des représailles, d'être a son tour victime ou pire, crainte de ne pas recevoir sa prime de fin d'année ou sa promotion tant attendue.

Sans vouloir tomber dans la loi de Godwin, la situation vécue par ces salariés me fait penser à ce qui a pu se passer pendant la seconde guerre mondiale, avec la barbarie nazie. Nombreux sont ceux qui ont fermé les yeux, par crainte des représailles. Nombreux sont ceux qui ont agi, parfois avec zèle, pour se faire bien voir. Pourtant, au sortir de la guerre, tous se trouvaient des excuses : ils ne savaient pas ce qui se passait dans les camps, ils ne pouvaient faire autrement de peur des représailles. Ainsi, l'instinct de conservation de tout un chacun peut conduire aux pires ignominies...


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