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Jir: quand on veut tuer son chien...

Publié le 17 septembre 2009 par Laurelen
Jir: quand on veut tuer son chien... Exit Christophe Tézier. Viré, le directeur de la rédaction du Jir. Et c'est vrai que sa bonhomie, son intelligence, son professionnalisme associés à un éternel brin de malice ecclésiastique aux commissures pouvaient sembler atypiques chez les tontons flingueurs. Viré donc, et peut-être pour le plus grand bonheur de l'ambitieux et très virapoulien Yves Montrouge en quête d'une "ligne éditoriale" claire, d'une "poigne", et nostalgique des coups de pied dans le cul à ces "connards" de la rédaction et d'abord ceux venus du froid.
Exit donc, Tézier. C'est fait. Brûlé. Sacrifié. Mais bon Dieu (comme dirait Saint Florent), qu'il aura fallu du temps et comme on en perd en formalités.
Car la contre-performance de la rédaction du Jir ne date pas d'hier. Après plus de quinze ans de Tillier (et un train de vie de député cumulard), c'est ce même Tillier qui en faisait le constat début 2008 avant de prendre la poudre d'escampette avec ses sbires Dupond et Dupont sous le bras, Christian Chardon et Philippe Leclaire. C'est ce qui ressort d'un compte-rendu de comité d'entreprise au chapitre "demande d'informations sur l'évolution des ventes". Pour "entamer cette question", le boss "préfère évoquer le cas de la rédaction". En effet, martèle-t-il, "le gros point noir est bien la rédaction. Celle-ci navigue plus ou moins à vue. Elle est mal dirigée, elle manque cruellement d'idées, et les moyens humains mis à la disposition de certaines agences ne sont pas à la hauteur des attentes de la direction. Christophe Tézier, directeur de la rédaction accuse le coup physiquement et a besoin de repos. A son retour de vacances (sic), le président va s'attacher personnellement à remettre cette rédaction dans le sens de la marche. Quant aux ventes..." Si l'Est semble sauver les apparences, ailleurs "le contenu ne correspond pas aux attentes des lecteurs et cela a des conséquences sur la diffusion".
Exit donc Tézier. Quand on veut tuer son chien - ou celui que l'on a soi même recruté - on l'accuse de la rage. Et, accessoirement, comme les lâches, on laisse la sale besogne aux autres. En l'occurence MM. Cadjee et Mariotti, nouveaux président et directeur du journal. Même si c'est bien Tillier en personne qui a manoeuvré la guillotine depuis Reims.
Gageons que sur place, immeuble d'affaires Cadjee au Chaudron, l'émotion syndicale minimum sera visible et que le délégué CFDT, protégé jusque là des feignasses et des gandouras, va demander des comptes.


Le Pirate

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