Magazine Politique
Lygthman, le blogueur et sérial-businessman cantalou, vient de pondre un billet sur son blog que je vous
livre i- extenso, en copier/coller, une fois n'est pas coutume (tu m'excuseras Sébastien!).
Celui qui a été à l'origine de l"odyssée interactive et de bien d'autres aventures professionnelles, petit génie, devenu grand, de l'informatique et du business cantalien; celui qui entre
autre a lancé testadaz, site de vente de produits régionaux en ligne qui est en passe de devenir leader sur son segment de marché, celui qui est
né à l'ombre du rocher de Laval, un peu comme mézigue.... revient sur ses refus ...des refus dans sa vie qui se sont avérés des moteurs et des décisions positives..
Je n'en tirerai qu'une conclusion: On ne refuse pas assez, on ne sait pas refuser..peut être aussi ne sait on pas analyser rapidement une situation et faire un choix ..peut être
aussi est on englué dans une culture culpabilisante d'assistanat qui vous fait choisir le moins risqué, le mieux séant apparent..on ne sait plus jouer...
"Ce qu'on refuse nous définit
J'ai récemment pris conscience que ce ne sont pas seulement nos actes et nos engagements qui font notre destin. Ce sont aussi nos refus. Je m'explique. Il y a parfois des choix importants
à faire au cours d'une vie, le choix d'emprunter des chemins qui vous emmènent pendant des années voire pendant des dizaines d'années. Ces chemins, on peut choisir de les emprunter, ou pas.
Notre destin est donc défini par nos choix et aussi paradoxalement par nos refus d'emprunter telle ou telle voie.
J'ai pris conscience de cela de façon très concrète le jour où j'ai appris que mon grand-père paternel, alors jeune homme, avait refusé de s'engager dans l'armée de l'air, malgré une
proposition intéressante d'un colonel d'active. Sans doute une belle carrière lui était-elle promise dans la France de l'après-guerre. Seulement voilà, il y avait un obstacle : il était
amoureux :)
Ce choix a conditionné toute la suite de sa vie, et par extension celle de ses enfants, mais je ne crois pas qu'il ait jamais eu à le regretter.
Ayant pris conscience de l'importance de ce genre de choix, je me suis appliqué cette réflexion à moi-même : qu'ai-je refusé qui aurait pu changer ma vie ?
Un truc me revient d'emblée à l'esprit tellement ça peut paraître énorme. A peine sorti de mes études (~1995), j'ai refusé un CDI à 15.000 francs net de l'époque, dans une société de
télématique en pleine croissance. Une société qui avait pour inconvénient majeur à mes yeux, d'être basée en région parisienne. J'ai donc poliment décliné l'offre. Sur 100 informaticiens
sortis de l'école, j'aurais probablement été l'un des seuls à refuser pareille proposition presque indécente vu mon niveau de qualification. J'ai donc commencé ma carrière avec un salaire
presque 3 fois inférieur. Et pourtant, bien m'en a pris puisque, pas rancunière, c'est cette même société télématique qui nous a permis plus tard de lancer le serveur minitel qui a financé
les débuts de jeuxvideo.com :)
Quelques temps plus tard, j'ai refusé un poste de direction dans une petite société auvergnate, payé bien plus que je ne l'étais aux débuts de L'Odyssée Interactive. Bien m'en a pris
également : cette société a végété tandis que L'Odyssée Interactive a poursuivi sa croissance...
Et puis, j'ai refusé d'être candidat aux élections municipales, aux élections régionales, d'être suppléant pour les législatives, j'ai refusé une fois d'aller aux élections de la Chambre de
Commerce avant finalement d'accepter au scrutin suivant (à tort)... Et une élection, mine de rien, ça peut aussi changer la vie... Enfin, à condition d'être élu :-)
Au final, il est assez difficile de refuser un nouveau challenge quand on est un peu hyper-actif sur les bords (certains disent que je le suis). Mais nos refus sont au moins aussi
importants que nos engagements. Alors, il est primordial de savoir bien choisir sa voie. Et elle n'est pas forcément celle que les autres imaginent pour vous."