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La réponse au test de l'énigme de Stanford

Publié le 18 septembre 2009 par Claire Romanet

Avant de vous donner la réponse sur l’énigme de Stanford, il faut clarifier un point important.
A quoi sert un test de recrutement ?
Pour le recruteur ou le psychologue, l’objectif n’est pas de donner une bonne note à celui ou celle qui aura donné la bonne réponse. Il s’agit d’apprendre à mieux connaître la personne qui s’y soumet, d’un point de vue personnalité, logique, type d’intelligence ou de comportement.
Certes, il y a parfois une bonne réponse et des mauvaises mais ce n’est pas ce qui compte dans l’analyse. Ce qui compte, c’est de comprendre le fonctionnement et les interactions entre les individus. Autrement dit, la façon dont vous abordez la question, les moyens que vous mettez en œuvre pour y répondre et la manière d’exprimer votre réponse ; toutes choses qui nous donnent des indications sur vous.
En cela, l’énigme de Stanford nous apporte un grand nombre de réponses, parfois courtes, parfois rapides, parfois peu réfléchies et parfois mordantes !
Les réponses données (merci à tous ceux qui ont laissé des commentaires) permettent tout d’abord de noter plusieurs modes de fonctionnement, donc plusieurs types de personnalité. Ainsi :
- on peut se presser de répondre, comme pour être rassuré sur l’intelligence montré aux autres (importance de la valeur sociale), spéciale dédicace à JpatLab ;-),
- on s’attache avant tout à donner des explications, développer son raisonnement, en faisant appel à son intelligence linguistique ou mathématique (on reparlera plus tard sur ce blog des IM, Intelligences Multiples d’Howard Gardner qui a établi 8 formes différentes d’intelligence),
- on imite la réponse la plus souvent lue, sans prise de risque (à laquelle on peut rapporter la théorie d’Albert Bandura sur l’apprentissage social),
- on critique impulsivement et ouvertement, et parmi les raisons pouvant expliquer cette action, il y a peut-être les points définissant le pôle de compétences « imagination » de la méthode Tricam (John Holland),
- etc.
Vous avez compris, ce qui compte n’est pas la réponse, mais la façon dont vous abordez le sujet et ce que vous pouvez en dire.
Et bien sûr, il ne s'agit pas là de lois pré-établies et immuables. Dans le cadre d'un recrutement, c'est l'échange oral avec le candidat sur l'analyse qui prévaut.
Plus intéressant encore :
Pour nous qui recrutons souvent des candidats dont on doit évaluer le fonctionnement vis-à-vis du média internet, ces réponses nous font analyser 2 types de comportements :
- les personnes qui répondent sérieusement et respectueusement à la question, ce qui nécessite du temps et de la réflexion (ex. ceux qui ont répondu « le temps » ou « le cœur » à l’énigme). Probes, sérieux, et sincères, ce sont vraisemblablement des gens sur qui on peut compter.
- les personnes qui, instantanément, ont copié quelques mots clefs de l’énigme dans un moteur de recherche pour avoir la réponse. Rapides, fainéants certes mais ô combien efficaces, ce sont des addictifs (= dépendants) de l’internet, ce qui nous intéresse quand on recrute des pros du web.
Beaucoup de points, comme vous le voyez, qui peuvent nous apprendre plein de choses pour l’interaction entre une personnalité et l’environnement dans lequel elle évolue.
Maintenant la réponse à l’énigme pour laquelle, ça rassurera ceux qui n’ont pas trouvé, seuls 17% des étudiants de Stanford ont su répondre :
RIEN n’est plus puissant que Dieu
RIEN n’est plus méchant que le Diable
Le pauvre n’a RIEN
Le riche n’a besoin de RIEN
Si vous ne mangez RIEN, vous mourrez.


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