Magazine Finances

Et Benoît Apparu…

Publié le 18 septembre 2009 par Bil

Apparu.jpgOui je sais elle est facile ! J’ai une forte tendance à me laisser aller. Désolé.

Donc le « congrès HLM» s’ est clôturé par le passage (obligé) de notre secrétaire d’état en charge du logement. Année après année, la grand-messe bien réglée du logement social égrène ses discours convenus avec d’un côté des congressistes à la recherche de dotations budgétaires toujours plus élevées et de l’autre un représentant du gouvernement en place sensible aux économies de moyens. Cette année B.APPARU était donc dans le rôle du capricieux chagriné (une tendance qui semble s’amplifier au niveau des Ministères).

Capricieux car même s’il note l’évolution positive des mises en chantiers liées au plan du gouvernement il insiste fortement sur la nécessité d’orienter la création de ces derniers dans les lieux où les besoins se font sentir.

Chagriné car s’agissant de l’évolution des moyens financiers il semblerait qu’une attention particulière des conseillers du Ministère sur les coûts de réalisation révèlerait des hausses surprenantes….

Le discours porta donc sur la martingale (éculée) suivante : faire plus avec moins  « Une baisse du coût de construction de 5 % est bien plus efficace qu'une hausse de 5 % de l'aide de l'État à la pierre ». Bravo ! Mais où va-t-il chercher tout cela ? Certainement auprès de son Ministre de tutelle JL BORLOO qui semble confondre économie d’énergie avec économie de moyens. En effet le développement durable à un coût induit que tout le monde s’accorde à évaluer à +10 à +15% du coût technique d’une opération.

Les ESH, conscientes de l’enjeu font des efforts certains pour améliorer la dépense énergétique des logements. Malheureusement le gain attendu n’est pas toujours proportionnel à la facture

Vouloir offrir une PRIUS Hybride pour le prix d’une CLIO reste un sympathique rêve. Il est surprenant de voir nos élus s’arcbouter sur des solutions « vertes » que nos moyens ne nous permettent pas de mettre en œuvre. La France est pauvre ruinée ; il importe d’apporter des améliorations (thermiques et énergétiques) sans chercher à révolutionner les techniques mises en œuvre (trop souvent fantaisistes et coûteuses).

L’on reproche au secteur immobilier privé la faible qualité de ses logements (encore en retrait dans le registre des économies d’énergies). N’oublions pas que, par définition, le logement intermédiaire n’est pas aidé. Sa TVA reste inchangée, les subventions sont inexistantes et ce n’est pas la déductibilité des intérêts qui peut inciter à franchir le seuil des bureaux de vente. Ainsi le secteur privé est par nécessité économique prudent ; le secteur aidé est aujourd’hui contraint de montrer la voie et celà à un prix . Il y a loin des discours incantatoires de notre buveur d’eau (de vie) et la réalité du terrain. B. APPARU n’a pas visiblement intégré ces paramètres.

Seconde tautologie énoncée : « On ne construit pas les logements sociaux là où l'on en a le plus besoin, a déploré jeudi le secrétaire d'Etat au Logement » citant en particulier l'arc méditerranéen et les métropoles à fort développement économique, « notamment le Grand Paris où le président de la République a fixé un objectif annuel de 70.000 logements contre 40.000 actuellement ». Il s’agit d’une triste évidence ; le foncier est trop coûteux là où il y en a besoin…alors faute de mieux l’on bâtit dans la très grande périphérie imposant ainsi à des couches sociales fragilisées l’utilisation  de 1 ou 2 véhicules par famille. Mais c’est à ce prix que les opérateurs produisent du logement social en accession.

Naturellement la seule solution consisterait à densifier nos parcelles disponibles en cœur d’agglomération ; pourquoi limiter les hauteurs des bâtiments nouveaux ? Pourquoi s’opposer à la densification des espaces urbains ? Ces paramêtres n’ont visiblement pas étaient abordées par ce jeune et (j’ose le dire, pour encore quelques temps) incompétent secrétaire d’état. Alors comment éviter de faire des pavillons dans des banlieues toujours plus éloignées des bassins d’emplois si les réserves foncières urbaines n’existent pas ? Au risque de voir nos meilleures terres agricoles disparaître à jamais l’absence de directives nouvelles en matière de densification aura des conséquences insoupçonnées avec la disparition des énergies fossiles. L’enfer est pavé de bonnes intentions Mr le Secrétaire d’état !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bil 16 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines