True Blood était le « hit » de l’an passé, et la confirmation de cet été. Après une année télévisuelle marquée par le recul en audiences de la plupart des séries (sauf certaines sitcoms), l’été américain a en effet été plutôt favorable aux chaînes du câble, et à HBO en particulier. True Blood aura été une vraie locomotive pour sa soirée du dimanche soir, précédant la nouveauté Hung et en queue de peloton Entourage.
Retour à Bon Temps, dans la seconde qui terminait la première saison. On retrouve un cadavre, le coeur manquant, et Lafayette a disparu. Heureusement aucun lien entre les deux, notre bon cuistot s’est juste fait enlever par quelques vampires désireux de lui donner une leçon pour son trafic de sang vampirique. Bref, reprenez bien la saison 1, on ne perd pas de temps en répétition. Cette saison est coupée en deux parties ; nous partirons tout d’abord dans un trip à Dallas avec Sookie et Bill contre une Eglise anti-vampire qu’on nous présentait également en fin de saison 1 (l’occasion aussi d’y voir le frère de l’héroïne y faire ses gammes de disciple, dans un rôle très comique) et éclaircir une disparition de vampire qui terminera au lever du soleil.. Et entre temps Bon Temps est devenu la cible d’une démoniaque organisatrice de festin sanglant, décidée à sacrifier de l’humain pour sa cause. Un trip renvoyant au caractère très sexuel et animal de la série, toujours sous la baguette d’Alan Ball (Six Feet Under). Ce qui sera l’occasion de quelques grandes scènes d’orgies et de dégustations de viandes.. On terminera la saison sur le retour du duo gagnant à Bon Temps, et leur confrontation face à cette Maryann (Michelle Forbes, géniale) qui sème la zizanie. A cette occasion, on découvrira la reine des vampires locaux, interprétée par Evan Rachel Wood, et dont ce ne serait que les débuts. Un peu de mystère entoure ses véritables intentions (en même temps on ne la voit que deux secondes..), alors qu’à Bon Temps Bill et Sam s’unissent pour mettre un terme au règne extravagant de Maryann. Fin de saison sur un cliffangher pour le moins inattendu ensuite, après quelques dernières minutes d’un calme bien inquiétant..
True Blood continue dans sa lancée fantastique en plein bayou de Louisiane. Une saison maîtrisée de bout en bout, où le néophyte ne sait plus trop si les romans à l’origine de la série sont respectés. L’important reste dans la maestria du maître Alan Ball, qui réussit là une deuxième année brillante. Plusieurs temps dans la saison, entre un voyage à Dallas qui ouvre les perspectives sur l’environnement global du show, et le retour en Louisiane des plus singuliers. Les orgies reviennent à la mode, et pour des fins tragiques.. Les scénaristes n’oublient pas pour autant les acteurs, et tous s’offrent de glorieux moments. Seul défaut, une héroïne centrale bien trop écervelée, voir complètement stupide, qui vient se planter au coeur du danger pour se voir sauver par les héros. S’il est vrai que Sookie était le personnage principal, elle est devenue une des excuses pour faire avancer le show, voir à le ralentir de plus en plus. L’insertion d’histoires parallèles, notamment sur les relations humains/vampires, permettent de creuser un peu plus la trame du scénario, et le fait de conserver une solide deuxième ligne de comédiens tout au long de chaque épisode permet de garder un cadre très solide à l’histoire. True Blood se construit sous nos yeux, reste à voir si justement on ne souhaitera pas aller voir plus loin pour les prochaines années. A la vue des dernières minutes, on sait désormais ce que va devoir faire l’héroïne dans la prochaine saison, et cela devrait amener de nouveaux changements..
Reste les petits plus de True Blood, de l’humour (le frangin Jason Stackhouse devient vite indispensable au bon visionnage de chaque épisode, avec ses nombreuses team-up et son absence de discernement incomparable), de l’amour (brutal, violent.. ou non), de la violence (déconseillé aux plus jeunes), en mêlant à tout cela une absence de prise au sérieux. Bref, en deuxième année True Blood se révèle vite indispensable. A suivre, on l’espère, très vite.