L'hiver, lorsque le travail aux champs ne pressait pas, les hommes filaient le lin à domicile.
Avec une machine à pédale qui actionnait une immense roue de deux mètres de diamètre...
L'homme pédalait...la roue tournait...On travaillait le lin sur les ailes de la roue, les pailles de lin tombaient et on obtenait une matière semblable à de fins cheveux de soie.
On appelait les filtiers de lin des "lapins d'guerniers" parce qu'ils travaillaient sous les combles et portaient des casquettes de loutre.
Ces ouvriers soignaient leur mise: mouchoir blanc autour du cou, gilet à boutons de cuivre, sabots passés au blanc...
Vers 1834, on ne fila plus le lin au rouet mais mécaniquement. .L'industrie lilloise du lin périclite après 1890 à cause de la concurrence du lin russe.